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Les vacances, les producteurs laitiers ne connaissent pas, Patrick va tout de même aller à Bruxelles: "Mes enfants vont découvrir l'Atomium et le métro"

Ils sont agriculteurs, ils ne prennent pas ou peu de vacances. Ils ne sont pas malheureux pour autant.

Avec une centaine de vaches à traire deux fois par jour, Patrick a des journées bien remplies. Il a 50 ans, il n'a jamais pris de vacances. "J'aime bien parfois prendre parfois une journée ou deux pour faire autre chose, mais bon voilà!"
Joseph , son père, est parti pour la première fois à 67 ans. "Depuis, chaque année à Blanckenberg. De huit à dix jours. Ça fait quand même du bien un peu de changement."

Une semaine de vacances, Patrick y pense. Pour plus tard. "Pas en 2050, mais en 2017, 2020, 2018, on verra bien." Mais cela ne sera pas au bord d'une piscine. "Je ne vais pas aller à 'Houtsiplou', me coucher et ne rien faire. Je suis un motivé!"

Producteur de lait lui aussi, Vincent se ménage chaque année un petit moment en famille. Mais pas plus de quatre jours et toujours en Belgique. "On va parfois au Center Park à Mons. Et cette année on va aller à Bruxelles", se réjouissent ses enfants. "Ils ont vraiment envie de voir l'Atomium et même le métro, c'est un peu une découverte pour eux. Ils ont hâte d'y aller. C'est un petit dépaysement pour nous", sourit le producteur.

Les agriculteurs doivent s'occuper de leurs animaux. Pas question pour Vincent de partir quand les veaux sont annoncés. "Il y a beaucoup de personnes qui prennent plus de vacances qu'avant, mais je ne suis pas convaincu qu'on soit plus heureux quand on prend plus de vacances, si on aime ce qu'on fait."

Ses seules vraies vacances, c'était son voyage de Noce. Quinze jours aux Etats-Unis Stéphanie, sa femme, s'en souvient bien. "C'était très dépaysant, c'était très bien. Mais l'air de rien la deuxième semaine ça commençait à devenir long pour mon mari qui commençait à se tracasser de la ferme."

Entouré d'animaux au grand air au soleil. Sur un quad avec ses enfants sur une prairie. Il y en a qui payent pour vivre cela, et ils appellent ça … des vacances.

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