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Les véhicules de certains chauffards équipés de boîtes noires dès cet été: qui va payer les 1.000 euros ?

Un projet-pilote d'installer un "mouchard" dans la voiture de personnes condamnées pour excès de vitesse débute cet été. La boîte noire implantée dans le véhicule (250€) transmet les données de circulation, la vitesse et la position d'un véhicule à un ordinateur. Tous les mauvais comportements sont détectés en temps réel, enregistrés puis analysés par un coach (750€ par an). Le dispositif, dont les frais seront à charge du chauffard, sera lancé cet été par l'institut Vias (ex-IBSR).

Les véhicules des chauffards seront bientôt équipés de boîtes noires. Certains automobilistes condamnés pour de lourds excès de vitesse pourront, sur base volontaire, installer un boîtier dans leur voiture à partir de cet été.

La boîte notera tous leurs excès de vitesse et les mauvais comportements. Les données seront transmises pendant un an instantanément à l'institut Vias, où un coach les analysera, avant de rencontrer le conducteur.

"Cela nous permettra de vérifier à tout moment si le conducteur respecte bien les limitations de vitesse et voir s'il y a une évolution entre le moment où on l'installe et l'année durant laquelle aura lieu l'expérience", a indiqué Benoît Godart, porte-parole de Vias.

La boîte noire sera à la charge du contrevenant pour un coût d'environ 1.000 euros (250 € pour l'appareil et 750 € pour le programme d'encadrement). Le projet fonctionne sur base de volontariat. Le dispositif sera donc d'abord testé sous forme de projet-pilote.


Éviter les sanctions pénales et le retrait de permis

Cela permettrait aux volontaires d'éviter la sanction pénale, l'amende ou justement le programme de sensibilisation. Avant d'être probablement élargi aux chauffards. "Ce faisant, le contrevenant échappe à l'amende et à la déchéance du droit de conduire", précise Benoît Godart. Le conducteur qui accepte la boîte noire, s'engage également à suivre un programme d'encadrement.

Si l'institut Vias se rend compte que le contrevenant continue d'être en excès de vitesse pendant l'expérience, il ne pourra par contre pas échapper au juge.

Si le projet fonctionne, le juge pourrait cette fois le proposer à une personne condamnée pour un gros excès de vitesse... et à long terme la mesure pourrait devenir obligatoire. "En cas de succès du projet-pilote, la boîte noire pourrait être imposée aux récidivistes, comme avec l'éthylotest", précise Jean-François Galliet du pôle technique de Vias.

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