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Coronavirus: avec la fermeture de l'Horeca, les coursiers sont toujours plus nombreux

Avec la fermeture de l'Horeca, les plats à emporter sont devenus la seule solution pour de nombreux restaurants. "On n'avait pas le choix pour survivre et finalement on se rend compte que ça marche plutôt bien", remarque le gérant bruxellois d'un restaurant de burgers.

La société de livraison Take Away a doublé son nombre de coursiers pour atteindre 3.000, Deliveroo a reçu 42.000 demandes pour devenir livreurs. De son côté, Uber Eats n'a pas souhaité s'exprimer mais la demande a en tout cas bien augmenté avec le confinement. "On peut encore avoir un semblant de restaurant. Quand on a vraiment envie de se faire livrer et les moyens de mettre quelques euros de plus pour une livraison, c'est très agréable et facile d'accès", confie un client.

Rythme intense 10 heures par jour

Un jeune coursier rencontré avoue s'être tourné vers cette activité il y a trois mois "à cause du Covid". La plupart d'entre eux, comme Mohammed, n'ont pas beaucoup de temps pour répondre aux questions, "on ne travaille pas à l'heure, on travaille à la commande". Ainsi, plus la livraison est rapide, plus vite ils peuvent se consacrer à la suivante et augmenter leurs revenus, nous expliquent-ils.

Une course contre-la-montre liée aux exigences des restaurateurs : "Ça doit arriver chaud, présentable". À ce rythme effréné et en travaillant 10 heures par jour, un livreur déclare gagner entre 250 et 400 euros par semaine. Le tout dans un trafic souvent très dense. Conscient des dangers une restaurateur confie : "J'ai vu quelques livreurs chuter, je pense qu'il y a des choses à revoir pour protéger ces personnes là".

Autre preuve de l'engouement pour la livraison à domicile : la société Deliveroo est devenue rentable l'an dernier pour la première fois depuis son existence.

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