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Michel est une victime de la catastrophe de Ghislenghien, il témoigne: "Ma vie est foutue!" (vidéo)

Ce mardi, cela fait 15 ans qu’une conduite de gaz a explosé à Ghislenghien. 24 personnes ont été tuées, 132 ont été blessées ou brûlées. Le chemin est long pour les victimes et les familles des victimes. Aujourd’hui, Michel Wauthier témoigne. Julien Crète l’a rencontré.

Michel travaillait sur le site de Ghislenghien le 30 juillet 2004 pour le compte de la société Husqvarna. Lors de l'explosion, il a subi de graves brûlures au visage, aux mains et au dos. En 2009, il accepte la proposition du ministère de la justice d’une procédure pénale d’indemnisation à l’amiable. Mais il n’est reconnu en incapacité que pour 7% de son corps. Il touche une indemnité de seulement 30.900 euros.

En 2011, un arrêt de la cour d’appel de Mons oblige Fluxis et Husqvarna, reconnus coupables d’homicide involontaire par défaut de prévoyance et de précaution, à indemniser les victimes. Michel ne fait pas partie de celles-ci puisqu’il a accepté l’indemnisation à l’amiable.

Son combat aujourd’hui: la reconnaissance. Son avocat veut que 65% de son corps soit reconnu en incapacité, au lieu des 7%. Il estime l’indemnisation à 900.000 euros.

Mais pour Michel et sa femme Solange, le combat, c’est tous les jours. 15 ans après, il se souvient: "La chaleur, ne pas savoir respirer… et entendre les cris des autres. C’est ça qui me revient le plus." Il a été gravement brûlé, mais son premier réflexe, ce sont les autres, il explique: "Je ne sentais pas mes brûlures au moment même. Comme je voyais les autres souffrir, j’allais chercher de l’eau pour les arroser pour qu’ils aient moins mal. Je trouvais ça normal." Il y pense tous les jours: "Quand on regarde la télévision, on voit une explosion dans un film, des flammes, et… on est de nouveau là-bas. C’est mon quotidien."

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