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Nouveau au 1er janvier: le cirque Bouglione doit dire adieu à Jenny

Parmi les nombreux changements de législations et réglementations qui interviendront ce 1er janvier 2012, l’un concerne le bien-être des animaux de cirque. L’enclos des éléphants devra être 10 fois plus grand qu’aujourd’hui… Pour Alexandre Bouglione, impossible dans ces conditions de garder son légendaire éléphant d’Afrique Jenny. Il va le céder au zoo d’Olmen pour pouvoir aller le voir régulièrement.

Gaia le rappelait dans un communiqué mercredi : des aménagements concernant la loi relative au bien-être des animaux utilisés dans les cirques à des fins d'amusement du public entreront en vigueur le 1er janvier 2012. Concrètement, les enclos extérieurs de certains animaux devront être de dimension supérieure: l'espace réservé aux éléphants devra être dix fois supérieur aux normes actuelles (1.000 m2 minimum, contre 100 m2 jusqu'à présent), celui des lions et des tigres passera de 60m2 à 100m2, tandis que les panthères, pumas et léopards seront contenus dans des enclos de 60 m2, au lieu de 30 m2.

Alexandre Bouglione, responsable du cirque du même nom, se voit donc contraint de se séparer de Jenny, un éléphant de 29 ans présent au cirque depuis 1986. Il trouvera refuge ce week-end au zoo d’Olmen en province d’Anvers. Un déchirement pour toute la famille Bouglione : "Ça va être un moment très difficile pour toute la famille. Je vous dis la vérité : tout le monde est très fâché après moi dans la famille car ils voulaient tous que je garde l’éléphant. Mais que vouliez-vous que je fasse ? Je ne peux rien faire contre une loi ou contre un ministère", expliquait-il au micro de Serge Vermeiren dans le journal de 13h. "L’enclos intérieur est suffisant, mais il me faut un parc extérieur de 1000 m². Donc même s’il fait froid, je dois monter le parc pour montrer qu’il y a un parc de 1000 m². Je dois avoir un bassin, mais comment voulez-vous que je creuse un bassin ici (place Flagey à Ixelles où le cirque a élu domicile en ce moment, ndlr) ?"

Pour lui, très peu de villes en Belgique peuvent offrir un tel espace. Avec ce départ, c’est une partie de la magie qui disparaît. "Maintenant on va devenir des nouveaux cirques puisqu’on ne sera plus des cirques presque traditionnels. On va demander des subsides au ministère de la culture et des aides puisqu’on nous enlève nos animaux et notre travail. Il faudra bien compenser autrement", a terminé M. Bouglione, qui est également le dresseur de Jenny.

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