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Nouvelle manifestation de la FEF à Bruxelles contre la précarité étudiante

(Belga) Une centaine d'étudiants se sont rassemblés derrière la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) mercredi à 12h30, devant la gare centrale à Bruxelles, afin d'appeler, pour la 6e semaine consécutive, à des mesures renforcées contre la précarité étudiante.

Des photos des précédentes mobilisations étaient reprises sur de grandes bâches entourant les étudiants. Elles portaient également des messages comme "En lutte contre la précarité !". Les étudiants ont respecté scrupuleusement les distanciations sociales et le port du masque. Ils ont scandé des slogans comme "Etudier est un droit qu'on ne négociera pas". Ils ont écrit des revendications et témoignages sur des cartes postales et des t-shirts qui seront envoyés à des élus du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En écho aux précédentes mobilisations, le cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny a fait valoir que la Fédération Wallonie-Bruxelles avait débloqué 6,9 millions de subsides sociaux et 6 millions supplémentaires pour l'aide à la réussite face à la crise sanitaire. Ces aides exceptionnelles s'ajoutent respectivement aux 58 et 83 millions par an prévus structurellement. La ministre a de plus demandé à l'ARES (Académie de Recherche et d'Enseignement Supérieur) de réaliser une analyse de la précarité étudiante et de formuler en rapport des propositions ciblées. En plus de l'engagement à ne pas augmenter le minerval durant cette législature, le cabinet de Valérie Glatigny rappelle que celui-ci peut-être réduit voire gratuit sous certaines conditions, qu'il existe des bourses d'études et des subsides sociaux disponibles via les établissements et que l'impression des supports de cours est gratuite pour les boursiers. "Les 6,9 millions ont été utiles durant quelques mois mais ont aujourd'hui disparu, car la racine du problème est le coût des études", défend la présidente de la FEF Chems Mabrouk. "Dans l'accord du gouvernement, il est question d'élargir le gel du minerval à l'ensemble des écoles du supérieur, de l'augmentation des montants des allocations d'études, de la création d'aides au logement... Les aides structurelles ne suffisent plus face à l'augmentation de la précarité étudiante. En 2019, on comptait 80.000 étudiants dans une situation de précarité et 32% des étudiants qu'on a interrogés ont plus de mal à payer leurs études cette année que l'année dernière. On veut un accès à l'enseignement supérieur plus égalitaire. On estime qu'une année d'étude coûte entre 8.000 et 12.000 euros alors que les allocations d'études les plus hautes vont jusqu'à 4.000-5.000 euros, et peu de personnes touchent ces montants. Les demandes d'allocations d'études augmentent. La crise sanitaire nous fait prendre conscience qu'il est temps de renforcer nos services publics et cela passe aussi par l'enseignement". (Belga)

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