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Que risquent les auteurs de harcèlement en ligne? La réponse d'un spécialiste de cybercriminalité

Des jeunes sont harcelés tous les jours sur les réseaux sociaux. Ces situations peuvent aller très loin, mais le cyberharcèlement est puni par la loi. Olivier Bogaert, de la Computer Crime Unit de la police, était l'invité du journal de 13h. Il explique ce que les auteurs d'insultes risquent.

Olivier Schoonejans: Quel est le rôle de la police par rapport à ce genre d’affaire de harcèlement sur internet ?

Olivier Bogaert: La police locale chez qui la victime va se présenter va pouvoir exposer sa situation. J’insiste toujours par rapport à ces situations pour qu’elle vienne avec un maximum de documents comme des captures d’écran par exemple où vont être repris les insultes subies. De cette façon, au moment où le magistrat aura à connaître le dossier, il pourra se faire une idée de l’ampleur et de la durée de cette situation. Et puis une unité comme la nôtre va venir en appui de la zone concernée. Le magistrat pourra nous demander de faire des recherches numériques de façon à identifier avec certitudes les auteurs, ou en tout cas de pouvoir, une fois que l’auteur aura été identifié, après une perquisition par exemple, récupérer son matériel informatique et de voir à quel niveau il a été impliqué dans les faits qui sont dénoncés.

Insulté, harcelé sur internet, c’est punissable par la loi?

O. B.: Le cyberharcèlement, le harcèlement, c’est punissable par la loi, de même que la calomnie, la diffamation. Tout ça, ça existe évidemment et on a désormais des procédures qui sont liées à cet environnement numérique.

O. S.: On risque quoi ?

O. B.: Je ne connais plus les peines, mais en l’occurrence ce qu’on peut voir dans les décisions qui sont prises par les magistrats c’est que le magistrat va faire attention à ce que le jeune prenne conscience du comportement qu’il a eu et on peut voir que la décision sera de lui imposer de faire des travaux d’intérêt général de façon à ce qu’il ait l’occasion de réfléchir aux conséquences de son comportement.

Précisons aussi qu’il existe une ligne, un numéro vert, pour les adolescent qui sont victimes de harcèlement sur internet: le 103.

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