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Origine, immunité, traitement: un an après, de multiples inconnues sur le covid-19 subsistent

Le 4 février 2020, la Belgique enregistre officiellement son premier cas de coronavirus. Mais les Belges et le monde en ont déjà entendu parler depuis décembre 2019 avec les premiers cas déclarés en Chine. Un an plus tard, nous pouvons un peu mieux le cerner. Que savons-nous avec certitude et quelles inconnues subsistent ?

Ce que nous savons

D'abord, il est assuré que le virus fait partie de la famille des corona, connue de longue date. Le monde a déjà connu deux épisodes sévères face à ce type de virus, en 2003 avec le SRAS en Asie et en 2012 avec le MERS au Moyen-Orient.

Le nouveau coronavirus se propage via les gouttelettes que nous projetons en respirant, en toussant ou en parlant. Le port du masque est donc efficace. D'abord non-recommandé, l'Organisation mondiale de la santé a changé d'avis au mois de juin. "L'OMS tablait sur des notions qui dataient d'autres virus respiratoires, ces notions ont évolué sur base de ce qui a pu être montré", précise le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus Yves Van Laethem.

Nous savons également que le virus survit sur les surfaces. Une journée sur le bois, deux sur le tissus, quatre sur le plastique et l'acier. Cette certitude justifie la nécessité de se laver les mains régulièrement et rigoureusement.

Le virus est bénin dans 80 % des cas mais on sait pourquoi il peut être plus redoutable. "On sait que ce virus ne touche pas seulement nos voies respiratoires mais est beaucoup plus pernicieux. L'épithélium (tissu composé de cellules juxtaposées disposées en une ou plusieurs couches tapissant la face interne des organes, ndlr) de nos vaisseaux subit des réactions inflammatoires qui l'irritent et peuvent favoriser des thromboses dans les poumons mais aussi au niveau du cœur, des reins, du cerveau", explique Yves Van Laethem. 

Les incertitudes qui restent

Première inconnue un an plus tard : comment ce virus est-il arrivé ? Il est manifestement parti d'un marché de l'est de la Chine mais sa première trace est retrouvée chez des chauves-souris de l'ouest de la Chine. Nous ignorons toujours comment il est passé de l'un à l'autre. "Il y a un hiatus entre la chauve-souris et le passage à l'homme. Est-ce un problème lié à un laboratoire à Wuhan ? Est-ce un passage progressif vers un autre animal et vers l'homme qui se serait fait dans l'est de la Chine ?", les interrogations demeurent.

Le virus mute, par conséquent il n'y a aucune certitude sur l'efficacité du vaccin à long terme. Il n'existe pas non plus de de preuves de l'efficacité de la chloroquine. Autre question : le virus est-il saisonnier ? "Ce n'est pas encore extrêmement clair. On sait que les coronavirus bénins qui touchent chaque année des enfants et jeunes adultes sont saisonniers. Par contre, la question reste posée pour celui-ci que l'on connait depuis peu. On n'est pas certain d'une vraie saisonnalité indépendamment du comportement des gens".

Enfin la durée d'immunité de ceux qui l'ont eu n'a pas encore été établie. On parle d'environ 6 mois mais des recontaminations ont été constatées.

Covid-19 en Belgique: voici où en est la situation ce mercredi 16 décembre

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