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Pairi Daiza et la biotech Revatis créent une arche de Noé génétique: "La recherche sur les espèces menacées ne pourrait se faire sans les parcs animaliers"

Deux acteurs wallons, la Fondation Pairi Daiza et la biotech vétérinaire Revatis, se sont associés pour créer une de ces sortes d'arche de Noé modernes destinées à recueillir le patrimoine génétique d'espèces animales sauvages. Elles ont commencé leurs premiers tests visant à prélever des cellules souches sur les animaux du parc hennuyer et à assurer leur culture et leur conservation dans les installations de Revatis à Marche-en-Famenne, rapportent L'Echo et Le Soir samedi.

Les premiers prélèvements à Pairi Daiza ont eu lieu sur un bison et un lion qui avaient dû être anesthésiés pour d'autres raisons. Les cellules souches sont à présent conservées dans l'azote liquide à Liège pour les maintenir en parfait état pour un usage futur. Elles permettront non seulement de préserver le patrimoine génétique de ces espèces sauvages mais aussi, à terme, de développer des applications thérapeutiques innovantes.

Selon Didier Serteyn, le CEO de Revatis, "une partie de ces cellules pourront être utilisées pour l'étude des gènes et de l'ADN, d'autres pour la création de sortes de banques de l'ADN des espèces en voie de disparition, avec des échanges avec d'autres centres dans le monde". "Nous soutenons des projets un peu partout dans le monde pour venir en aide aux espèces menacées. Ces projets démontrent souvent que la recherche sur les espèces menacées ne pourrait se faire sans les parcs animaliers", commente de son côté la directrice scientifique de la Pairi Daiza Foundation, Catherine Vancsok.   

"De par le monde, il existe très peu de banques génétiques d'espèces sauvages et en danger et encore moins des cellules souches. Celles-ci vont pouvoir être conservées et réutilisées au besoin à des fins thérapeutiques ou de préservation". Soit la création d'une arche de Noé génétique des animaux sauvages encadrée par des barrières éthiques solides. "Le bien-être animal est notre priorité absolue", assure Mme Vancsok. 

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