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Paris en "zone rouge": que faire si vous transitez, ou si vous y allez pour le travail ?

Plusieurs régions/départements de France se sont rajoutés aux destinations pour lesquelles une quarantaine est exigée, selon le site des Affaires étrangères. Quelques départements de la région parisienne (dont la ville de Paris), notamment, passe en zone rouge. Ces destinations de voyage sont désormais classées comme non autorisées, et, au retour, le dépistage ou la quarantaine sont obligatoires. Mais il y a des cas particuliers, que nous avons pu éclaircir avec le SPF Santé Publique.

Le ministère des Affaires étrangères a ajouté mercredi soir de nouvelles zones rouges, c’est-à-dire au retour desquelles une mise en quarantaine et un dépistage sont obligatoires. Trois départements français étaient déjà classés en "zone rouge". Y ont été ajoutés Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, la Sarthe, l'Hérault et les Alpes-Maritimes. Même chose pour cinq zones situées dans le Nord-Ouest l'Espagne, ainsi que toute la Roumanie (voir la carte sur cette page du Service Publique Fédéral).

Paris en zone rouge, cela signifie aussi que l'on ne peut plus s'y rendre pour du tourisme, et qu'il faut une 'raison essentielle' (affaires, urgence familiale, santé, etc) pour y aller. Mais les relations Paris-Bruxelles, ça concerne chaque jour de milliers de voyageurs, en voiture comme en train. De nombreuses questions se posent. 

Confusion sur les quais du Thalys: nos réponses

La situation est confuse, comme c'est souvent le cas avec les mesures dites 'coronavirus'. Nous avons été jeudi matin sur les quais du Thalys, et il y a du monde qui part vers Paris... "C'est un voyage business. Ils ont prévenu hier soir, mais pour le boulot, si c'est moins de 48h, on peut, donc… De toute façon, on ne sait pas faire de changement quand on nous annonce une mesure le soir à la TV, et qu'on doit partir le lendemain à 5h du matin", a déclaré un voyageur qui part donc pour des raisons essentielles. 

Réponse du SPF Santé Publique: "Le voyage essentiel à Paris, par exemple pour le business, reste possible mais au moment du retour, test et quarantaine sont obligatoires", selon Jan Eyckmans, porte-parole. "Il y a des exceptions, par exemple pour les travailleurs frontaliers qui font l'aller-retour tous les jours". 

Autre inquiétude sur les quais du Thalys: "Je ne fais que transiter par Paris, car je vais dans le Sud. Mais je suis un peu dans le flou, je ne sais pas exactement ce qu'il en est. Donc je vais tenter, et voir si je serai arrêté à un endroit. J'espère que non", a expliqué pour sa part un touriste. 

Réponse du SPF: "Un transit par Paris (aéroport, gare, voiture, etc) sans séjour reste possible. Le transit par Paris n'a pas d'influence sur l'obligation de quarantaine/test obligatoire si le point de départ était une zone verte", précise M. Eyckmans.

Que disent les Affaires étrangères ?

"Il faut être clair à ce sujet. Depuis [ce mercredi 26 août 2020] 16h, il n’est plus possible d’aller à Paris pour des raisons touristiques", nous a expliqué hier Philippe Goffin, Ministre des Affaires étrangères. 

"Par contre, les personnes qui sont à Paris au moment où je vous parle (donc mercredi 16h) ont 48h pour pouvoir revenir sur le territoire belge et dans ce cas-là, ne sont pas soumises ni à la quarantaine ni au test. Elles peuvent toujours le faire par principe de précaution. Mais on laisse un temps d’adaptation pour permettre aux Belges qui sont là de revenir sur bases des conditions qui étaient celles de départ, c’est-à-dire orange. Clairement: les personnes qui y sont disposent d’un délai de 48h avant d’être obligées de subir un test et une quarantaine".

Thalys parle d'un "coup dur"

Une équipe de RTL info a pris le Thalys ce jeudi matin pour Paris. Notre équipe a discuté avec le porte-parole de la compagnie de chemin de fer: la décision de la Belgique est "un gros coup dur". Logique: depuis des mois, Thalys enregistre une moyenne de 3.000 passagers par jour, au lieu de 20.000 en temps normal. C'est une perte de 300 millions d'euros. 

Tous les trains sont maintenus jusqu'au 4 septembre, puis il y aura une réévaluation. Tous les billets seront échangés ou remboursés tout au long de la durée de la zone rouge. 

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