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Pénurie de facteurs en Belgique et ras-le-bol du personnel qui annule des tournées: "Cela ne peut pas continuer comme ça!"

La semaine dernière, le courrier n’a pas été distribué pendant plusieurs jours dans plusieurs communes du Brabant wallon. Épuisés par leurs conditions de travail pénibles, les facteurs en ont ras-le-bol. Un sentiment ressenti un peu partout en Belgique. Ils dénoncent une pénurie d’effectifs.

"Le facteur, après de nombreuses réorganisations, est un travail fatigué. Il tombe malade parfois, il est épuisé. Et bpost a des difficultés à trouver des remplaçants pour assurer son service lorsqu’il est absent. Donc il y a un manque criant d’effectifs, surtout dans le Brabant", assure Michel Laurent secrétaire CGSP pour le secteur postes pour la Région wallonne, au micro de Pascale Hourman.


"Le métier n’attire pas. C’est dur et pas très bien payé"

Bpost a d’ailleurs annoncé être à la recherche de 300 nouveaux facteurs. Un avis qui concernait surtout la Flandre mais aussi les autres régions du pays. "Le souci c'est que la société n’arrive pas à engager parce que les conditions de travail sont pénibles et les conditions salariales sont basses. Le métier n’attire pas. C’est dur et pas très bien payé", regrette le responsable syndical.


Quelles conséquences pour le citoyen ? 

D’après lui, des solutions doivent être trouvées rapidement car les conséquences pour les citoyens ne sont pas négligeables. "Cela ne peut pas continuer comme ça parce que c’est le citoyen qui en pâtit, qui ne reçoit pas son courrier quand il doit le recevoir. On va bientôt rentrer dans une période électorale, que ce soit les convocations pour aller voter ou pour les assesseurs, c’est quand même important. La distribution des journaux quand on est abonné à un journal, on aime bien de le recevoir chaque jour et pas une fois tous les deux jours. Donc il y a urgence", estime Michel Laurent.


Grève spontanée à Mons 

Pour dénoncer cette situation, des arrêts de travail ont déjà été organisés. Ce mardi matin, ce sont les travailleurs du bureau de poste principal de Mons qui ont décidé de se mettre en grève. Selon eux, la direction continue à faire la sourde oreille."Les agents sont à bout", a indiqué Stéphane Robson du SFLP."Le courrier est en chute libre, on le sait. Mais les colis sont en augmentation de près de 200 %. Le personnel à Mons n'est plus capable de gérer, d'assurer toutes les tournées. Nous attendons une négociation avec la direction pour envisager la suite"

D'après Michel Laurent de la CGSP, des actions plus dures ne sont d'ailleurs pas exclues car "le facteur en a vraiment ras-le-bol".

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