Partager:
Le 30 août 2018, lors d’une chaude nuit d’été, Amaury Delrez est abattu pendant qu’il effectuait un simple contrôle d’identité. Trois mois plus tôt, le 29 mai, deux policières sont tombées sous les coups de couteaux d’un repris de justice, radicalisé en prison. L’année n’a jamais été aussi noire pour la police. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à postuler au titre de candidat : 2.431, tous grades confondus. C’est près de 30% de plus que l’an dernier.
C’est l’attractivité d’une place sûre dans la fonction publique qui attire le plus. "Cela reste un beau métier au service de la sécurité publique, au service du citoyen, explique Fabrice Discry, du Syndicat national du personnel de police et de sécurité, au micro de Julien Modave et Julien Raway, pour RTL INFO. Nous craignons que le métier ne soit plus attractif. Il l’est encore, heureusement, mais combien de temps ? Je ne saurai pas vous le dire."
"Cela reste insuffisant"
Le statut et les avantages, c’est justement ce que les policiers veulent défendre en descendant dans les rues cette année encore, notamment le 28 septembre dernier. Et si le recrutement s’améliore… Il est encore loin, disent le syndicat, de remplir les postes à pourvoir. "Cela reste insuffisant par rapport au déficit structurel que connaît la police. Moins de 4.000 policiers sur l’ensemble du pays. Donc ce n’est pas avec les 1.400 policiers recrutés cette année que le déficit va être comblé."
Les aspirants inspecteurs vont suivre une formation d’un an, à l’école de police, puis ils seront directement déployés dans les rues.