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Plus de redoublement, pertes d'emploi pour les enseignants...: que reproche la CGSP au pacte d'excellence?

Un nouveau frein dans la mise en place du pacte pour un enseignement d'excellence. LA CGSP exige toute une série de précisions et de garanties avant de soutenir ce texte. Alors que lui reproche exactement le syndicat socialiste? C'est ce qu’expliquent Simon François et Gaëtan Lillon.

Début décembre 2016, parents, pouvoirs organisateurs, ministre de l’Enseignement et syndicats présentaient la dernière version du pacte d’excellence. Un document de 330 pages qu’ils ont rédigé ensemble et qui dessine l’école de demain.


"Si on prend des mesures réductrices d’emploi l’année prochaine, nous ne serons pas d’accord"

Depuis plusieurs semaines, chaque organisation consulte sa base et la CGSP, le syndicat socialiste, a décidé de rejeter le texte tant que certaines conditions ne sont pas remplies. "C’est un pacte qui nous conduit jusque 2030, à quel moment va-t-on prendre les mesures ? Si on prend des mesures réductrices d’emploi l’année prochaine, nous ne serons pas d’accord avec le pacte d’excellence", a prévenu Joseph Thonon, président du syndicat CGSP Enseignement, au micro de Simon François et Gaëtan Lillon pour le RTLinfo 13H.


Une mesure qui pourrait avoir des répercutions en particulier pour les enseignants des filières techniques et professionnelles

L’emploi, c’est l’une des principales craintes de la CGSP. Le pacte prévoit, par exemple, la mise en place d’un tronc commun de la maternelle à la troisième secondaire. Une mesure qui pourrait avoir des répercutions en particulier pour les enseignants des filières techniques et professionnelles, selon le syndicat. "La troisième, qui est composée de trois années, une troisième professionnel, une troisième technique, une troisième générale, va être réduite à une seule année. Vous allez avoir des pertes d’emploi, dans le qualifiant, un seule filière, des pertes d’emploi", a affirmé M. Thonon.


Le ras-le-bol des enseignants

La CGSP salue tout de même la limitation du redoublement ou le renforcement de l’enseignement maternel prévus par le pacte. Mais le vote des affiliés traduit aussi un état d’esprit général. "On sent les enseignants fatigués, ils ont un certain rejet, du fait que les politiques n’entendent pas leurs conditions de travail. Ici, on les consulte, donc qu’est-ce qu’ils font ? Ils s’expriment, ils expriment leur rejet", a ajouté le président du syndicat.

Les autres syndicats d’enseignants se prononceront le 8 février. Ils devraient formuler une série de recommandations en front commun. La ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns attend cette position commune avant de se prononcer.

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