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Pourquoi certaines personnes non prioritaires sont déjà vaccinées?

Certains Belges, pourtant non-prioritaires, sont déjà vaccinés. Cela s’explique. Chaque administration y va de sa solution pour éviter le gaspillage, chaque jour à quelques heures de la fermeture des centres de vaccination. Membres du personnel de zones de police, de la Ligue Braille, des zones de pompiers bénéficient donc déjà d'une vaccination anticipée.

Vu certains couacs dans les convocations et/ou les soucis d'enregistrement par internet, les centres de vaccination, occupés actuellement à vacciner le personnel médical de première ligne (médecins généralistes, kinés, dentistes…) se retrouvent régulièrement avec des doses de vaccin inutilisées à quelques heures de leur fermeture. Un flacon AstraZeneca contient 10 doses. Une fois ouvert, il faut utiliser les 10 doses dans les 6 heures sinon elles sont perdues. Pas question évidemment de les jeter et on peut compter sur le pragmatisme des coordinateurs des centres pour les administrer. Le seul impératif est de ne jeter aucune dose. Les bénéficiaires des dernières doses du dernier flacon sont très variés.

Au centre de vaccination du Heysel à Bruxelles par exemple, on vaccine les responsables de services de contact, le personnel des services d'aide à la jeunesse, des services de police ou encore de la ligue Braille.

Au centre de vaccination de Court-Saint-Etienne, on vaccine le personnel de la Croix-Rouge qui aide à l'accueil. "On a contacté aussi la police. Mais pour l'instant, on vaccine essentiellement les enseignants. On estime que, si on veut que les écoles restent ouvertes, il faut pouvoir protéger leur personnel", explique un membre du personnel.

A Charleroi, pour vider les derniers flacons, on appelle le personnel médical de première ligne comme les médecins généralistes et le centre ferme parfois une heure après l'heure normale de fermeture pour permettre d'écouler les dernières doses.

Du côté d'Arlon en province de Luxembourg, les pompiers ont pu profiter des dernières doses de la journée.

C'est donc le sens de l'initiative qui est mis à l'honneur et c'est permis par les autorités. "La seule contrainte qu'on a est de ne pas jeter les doses. Maintenant, je ne vais pas commencer à vacciner mon frère parce que je le connais. Il faut quand même rester dans une logique médicale et protéger ceux qui en ont besoin", précise encore le membre du personnel du centre de Court-Saint-Etienne que nous avons interrogé.

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