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Pourquoi le chômage lié à la crise du coronavirus est pire en Belgique que chez nos voisins ?

La crise du coronavirus a paralysé une partie du marché du travail. Le nombre d'offres d'emploi a chuté pendant le confinement. Et la reprise est apparemment très lente. C'est ce que confirme une nouvelle étude qui précise aussi que la situation est pire chez nous que dans les pays voisins. Alors, pourquoi ? Comment expliquer ce redémarrage difficile ? Et surtout comment y remédier ?

C’est une mauvaise nouvelle de plus pour celles et ceux à la recherche d’un travail. Après avoir chuté de 42% pendant le confinement, Les offres d’emplois ne reprennent pas, comme l’explique Clarisse Ramakers, Directrice du Service d’Etudes – UCM : "Pour le moment, il n’y a pas de climat de confiance chez les employeurs. On a vu que beaucoup de secteurs d’activités s’étaient arrêtés. Le pouvoir d’achat diminue donc la consommation intérieure diminue et donc les entreprises ont dû mal à voir comment la reprise va se faire."

Certains secteurs, pourtant habitués, à recruter régulièrement restent pour l’instant à l’arrêt. C’est le cas notamment de l’Horeca, et du commerce non alimentaire.

Dans cet organisme d’aide aux demandeurs d’emplois, les appels ont doublé au début de la crise. Mais n’ont jamais diminué depuis. Yves Martens, Coordinateur du Collectif Solidarité contre l’exclusion : "Quand ils faisaient leurs recherches d’emploi, ils se rendaient compte qu’ils se retrouvaient devant des murs partout. Ils n’arrivaient pas à trouver et les contrôles ont suivi. Du coup, c’est une source de stress…"

Selon l’étude de la plateforme Indeed, la situation est meilleure chez nos voisins. La France, par exemple, enregistre actuellement une baisse de 38% du nombre d’offres d’emplois.

Les Pays-Bas : de 26%.

Et l’Allemagne de 23%.

Pour relancer notre marché de l’emploi, l’UCM demande des mesures radicales pour les 24 prochains mois.

Clarisse Ramakers, Directrice du Service d’Etudes – UCM : "Il faut augmenter les aides et diminuer les charges patronales de manière à ce que les employeurs puissent à nouveau affilier."

Selon l’UCM, 20% des affiliés craignent la faillite dans les prochains mois. De son côté, cet organisme appelle les demandeurs d’emploi à ne pas se décourager. Même si leurs efforts risquent d’être peu payants pour le moment.

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