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Prolongation des soldes: "Avec le télétravail, à quoi bon s'acheter une belle chemise?"

Ce week-end devait normalement marquer la fin de la période des soldes. Coronavirus oblige, elle est prolongée de deux semaines. Qu’en pensent les commerçants ? Quel bilan tirent-ils de ce mois de réduction ?

Les soldes devaient se terminer ce samedi soir, mais les clients auront finalement jusqu’au 15 février pour en profiter. Malheureusement, pour de nombreux commerçants, prolonger les soldes c’est surtout prolonger une période bien morose.

"Franchement, on ne peut pas appeler ça des soldes, explique Rachel Despagne, vendeuse dans un magasin de vêtement. La conjoncture fait que les gens ont peur de venir dans les magasins. Au départ, quand on a vu les images, on pensait qu’il y avait plein de monde. Chez nous, ça n’a pas été le cas."

"Ça n’a pas été la grande affluence pour essayer de faire des bonnes affaires, ajoute Laurence Dann, gérante d’un autre magasin de vêtement. C’est la fin du mois depuis début janvier." Ce magasin voit son chiffre d’affaire reculer de 40% par rapport aux soldes de l’an dernier.

Cette boutique de lingerie a quant elle accusé un recul de 50% de son chiffre d’affaire et a décidé de retirer les articles soldés de la vitrine. "Si quelques clients viennent et veulent des soldes, ils en auront, mais je refuse d’afficher ça et de rester dans cette mouvance très tristounette, détaille Virginie Rosier, gérante du commerce. Là, je pense que moralement les gens en ont ras-le-bol, et moi aussi d’ailleurs."

Vivement l'horeca

Une mélancolie qui se traduit dans les rues du centre-ville de Namur, moins fréquentées par les clients que les autres années. "On aspire à l’ouverture des coiffeurs et des soins du corps, déjà peut-être mi-février, et l’horeca surtout qui attire beaucoup de monde, analyse Gauthier Salpeteur, président de l’association des commerçants de Namur."

"Avec le télétravail, à quoi bon s’acheter un chouette polo ou une belle chemise? Conclut Laurence Dann. C’est quand même pour rester à la maison. On n’a plus de soirées entre copain, plus de sorties. Je peux comprendre."

Beaucoup de commerçants s’interrogent sur la nécessité de prolonger les soldes, tant le bilan est mitigé. Un constat partagé par l’union des classes moyennes.

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