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Prudence lors de vos promenades dans les bois: il accompagne son chien chez le vétérinaire et apprend tout autre chose

Une mise en garde pour celles et ceux qui vont profiter de ce dimanche en forêt. D'après une étude de l'Université Catholique de Louvain les tiques seraient très nombreuses cette année. Ces acariens peuvent vous transmettre la maladie de Lyme, qui doit impérativement être prise à temps, même si l'Institut scientifique de Santé Publique rassure.

Agent forestier depuis 25 ans, Didier redouble désormais de prudence quand il travaille dans les bois. L’an dernier, il pense d’abord avoir été piqué par un moustique. Mais en quelques semaines, les picotements font place à une grande tache rougeâtre que plusieurs médecins ne vont pas parvenir à diagnostiquer. Didier De Wolf, agent de Département de la Nature et des Forêts, explique: "A peu par hasard, je vais chez ma vétérinaire avec ma chienne. Après tout, je demande à mon vétérinaire de regarder ma cuisse, car j’avais un fameux hématome. Il m’a alors indiqué que j’avais la maladie de Lyme et que je devais me faire traiter tout de suite."

Une ignorance des médecins ?

Un traitement antibiotique fera disparaitre les symptômes, une grosse fatigue et des douleurs articulaires. Sans le savoir, Didier a été mordu par une tique, un acarien de quelques millimètres que Valérie Obsomer, docteure en sciences agronomiques à l’UCL, capture à l’aide d’un simple drap. Valérie Obsomer en est convaincue: ces tiques capables de s’accrocher à la peau pour sucer le sang sont de plus en plus nombreuses dans nos bois, prairies et jardins. Or, dans 10% de cas, elles seraient porteuses de la fameuse Bactérie Borrelia, à l’origine de la maladie de Lyme. "Il y a un manque de prise en charge et un manque d’information auprès des médecins", fait savoir Valérie Obsomer.

"Il est important qu’on maintienne cette surveillance"

Un constat que ne partage pas l’Institut Scientifique de Santé Publique (ISP). Avec 9000 à 10.000 cas enregistrés chaque année, la maladie demeure stable en Belgique. Mais pas question pour autant de relâcher la vigilance. Sophie Quolin, chef du service d’épidémiologique et des maladies infectieuses  à l’ISP "La maladie de Lyme ne doit pas être négligée comme l’ensemble des maladies transmises par des vecteurs. Il est important qu’on maintienne cette surveillance. Dans le cas de la maladie de Lyme, on a d’une part une surveillance par des laboratoires et des médecins vigies, mais on utilise également les données du nombre de cas d’hospitalisés chaque année."

Si la maladie de Lyme est dépistée à temps, elle peut se soigner facilement. Mais aucun vaccin n’étant disponible sur le marché, mieux vaut se munir de vêtements longs et contrôler que vous n’avez pas été mordu au terme de votre promenade.

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