Partager:
Maxime Michiels, président de la Fédération des Etudiants francophones, tempère cependant en remarquant que si les étudiants sont libérés des examens, beaucoup rentrent dans leurs familles ou partent en vacances entre les deux semestres.
Une première manifestation avait été organisée par Youth For Climate le jeudi 10 janvier. Quelque 3.000 élèves de l'enseignement flamand avaient alors brossé les cours pour demander au gouvernement fédéral de prendre des mesures fortes pour limiter le réchauffement climatique sous la barre de 1,5°C. La semaine suivante, ils ont été rejoints par des élèves de l'enseignement francophone, portant leur nombre à 12.500. La FEF a appelé les étudiants du supérieur à rallier jeudi dernier ce mouvement de la jeunesse pour l'environnement, faisant grimper le nombre de manifestants à 35.000 personnes. Cette marche sera renouvelée tous les jeudis jusqu'aux élections.
"On se réveille tous les matins en se demandant si on aura un avenir"
Adélaïde Charlier, coordinatrice pour Youth for Climate, espère tout du moins réitérer le record de la semaine dernière. Etant donné l'ampleur prise par le mouvement, elle n'est cependant plus en mesure de donner une estimation. "On veut faire passer un message aux politiciens", explique Adélaïde Charlier. "On a peur. Nous les jeunes, on se réveille tous les matins en se demandant si on aura un avenir, comme celui que nos parents et nos grands-parents ont eu. Apparemment, on nous dit non. On a peur et on vient crier cette inquiétude dans les rues".
"On aimerait que d'autres groupes de la société nous rejoignent"
Harold Fitch Boribon, membre du groupe Génération Climat, remarque que beaucoup de parents et grands-parents leur ont manifesté leur soutien et que certains accompagnent leurs enfants et petits-enfants à la manifestation. Il ajoute que des écoles s'organisent pour encadrer les élèves ou encore réaliser une participation par groupe dans les classes, afin de limiter la perturbation des cours. "Dans l'idée d'une forme de grève générale, on aimerait que d'autres groupes de la société nous rejoignent, parce que c'est important que les jeunes manifestent, mais seuls on n'arrivera pas à grand chose", s'avance Harold Fitch Boribon. "Pour l'instant, on n'a pas vraiment eu de contacts en ce sens".