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Règles de voyage: pourquoi se baser sur les contaminations et pas les hospitalisations? La réponse d'Yves Van Laethem

Yves Van Laethem était l'invité du RTL INFO 19H ce vendredi soir. Le porte-parole interfédéral pour la lutte contre le coronavirus a notamment répondu à des questions: est-ce risqué d'aller en Espagne et au Portugal, qui sont largement passés au rouge sur la carte européenne, et est-ce que ça a encore du sens de baser les avis de voyage sur le nombre de contaminations.

Luc Gilson: A propos des départs en vacances en Espagne ou au Portugal, on a vu que la situation sur place était préoccupante. Mais est-ce que c'est vraiment risqué? Les hôpitaux ne sont pas saturés…

Yves Van Laethem: Alors, la question c'est que rouge veut simplement dire qu'il y a beaucoup de virus qui circule. Beaucoup de virus qui circule, ça veut dire qu'on a plus de chances d'en attraper si on n'en n'a pas au départ lorsqu'on arrive sur place, et donc de le ramener ici, éventuellement avec des variants. Donc on peut comprendre le contexte. Maintenant, ceci est un peu dissocié et moins relevant par rapport à la situation avec vaccin que nous avons maintenant, par rapport aux vacances de l'année passée où il n'y avait pas de vaccin. On sait que si on est protégé par le vaccin, on a moins de chances de l'attraper, même s'il y a le virus qui circule, et moins de chances de le transmettre aussi.

Luc Gilson: Mais est-ce que ça a encore un sens aujourd'hui ce rouge qui ne ressemble plus au rouge qu'on a connu par le passé. C'est-à-dire finalement de baser les critères sur de nouvelles contaminations et pas sur les hospitalisations. Or on sait que c'est l'engorgement des hôpitaux qu'on veut éviter.

Yves Van Laethem: Le problème de l'hospitalisation, c'est que c'est un signal de ce qui se passe sur place, dans le pays. Et donc dans le pays, la situation effectivement n'est pas grave. Comme elle n'est pas grave en Belgique pour l'instant non plus. Le principe, c'est se dire de ne pas attraper le virus parce qu'on ne sait pas, finalement, qui va en subir les conséquences. La personne en question qui serait peut-être malade. La personne qui, en revenant en Belgique, le passerait à quelqu'un de plus fragile. Donc l'hospitalisation n'est pas non plus un bon critère. On se trouve dans une zone entre les deux, où il est difficile de trouver un bon critère de santé publique.

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