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Rendre visite à un parent en prison, un moment compliqué pour les enfants: voici le beau geste des avocats liégeois

Rendre visite à un parent détenu en prison, c'est parfois une situation très difficile pour les enfants. Le barreau liégeois se mobilise pour rendre ce moment un peu plus convivial, notamment en apportant des jouets à la prison de Lantin.

La prison de Lantin est peuplée d'environ 900 détenus. Parmi eux, de nombreux parents qui rencontrent dans les salles de visites leurs proches et leurs enfants.
 
"Ils sont très turbulents par moments. Ils viennent un peu nous trouver, mais on ne sait pas s'en occuper parce qu'on a la surveillance à faire. On doit fouiller les sacs, il y a pas mal de travail. Le problème c'est que les parents ne s'en occupent pas beaucoup", explique Michel Legros, agent pénitentiaire de la prison de Lantin.


Des jouets pour rendre le moment plus agréable

Une à deux heures de tête à tête à raison de trois fois par semaines où une dizaine d’enfants de moins de 12 ans profitent d’un moment en famille. Pour resserrer les liens et dénaturer l’univers carcéral parfois impressionnant chez les plus petits, l’établissement pénitentiaire compte sur des jeux de société offerts par le barreau de Liège. "Qu'ils puissent découvrir ou qu'ils puissent chercher quand il y a un petit casse-tête par exemple, avec des petites pièces. Que le papa puisse aider son enfant à chercher… Voilà, il y a les deux aspects, le côté occupationnel de l'enfant et le côté aussi de lien", confie Christine Ratajezak, directrice gestionnaire de la prison de Lantin.


12.000 enfants mineurs ont un parent en prison: un sur deux ne lui rendrait jamais visite

Sur les 76.000 personnes touchées par l'incarcération d'un proche en Belgique, 12.000 sont des enfants mineurs. Un sur deux ne visiterait jamais son parent détenu. "Certains enfants attendent une heure, deux heures, trois heures, quatre heures… dans une salle d'attente, ou même quasiment à l'extérieur de la prison avant de pouvoir s'asseoir à table avec leur papa et leur maman. Sans avoir aucune infrastructure pour eux. Je trouve qu'à l'heure actuelle c'est un peu dommage", indique Isabelle Tasset, bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Liège.

Dans 80% des cas, ce sont les pères des enfants qui sont incarcérés.

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