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Réouverture des métiers de contact: "Le gouvernement doit respecter sa parole"

Sans surprise, les organisations professionnelles prônent activement pour une réouverture encadrée des commerces fermés depuis plusieurs mois, à commencer par les métiers de contact comme les coiffeurs. "Le monde politique et le gouvernement doivent respecter leur parole. Ils s'étaient engagés, avant le 5 février, d'analyser la situation. Et si les chiffres étaient corrects, il devait y avoir réouverture, c'est-à-dire perspectives réelles au 13 février. Aujourd'hui, les chiffres sont bons", a expliqué Christophe Wambersie, secrétaire général, qui attend donc beaucoup de la réunion qui a lieu ce vendredi 5 février.

Et ce, même si les experts semblent très réticents à l'idée de desserrer la bride. "Il faut un équilibre entre la parole des experts et les responsables politiques qui sont en charge du pays. Des milliers d'indépendants attendent, dans des conditions très difficiles".  

Il y aura forcément des mesures si une réouverture est autorisée. "Aération, éviter les files d'attente… c'est légitime". Mais pas question de "revenir avec des idées de test du personnel et des indépendants toutes les semaines", ce qui est intenable niveau pratique, selon le SNI. "La réouverture ne doit pas s'accompagner de règles sanitaires irréalisables qui les discrimineraient par rapport à d'autres secteurs ouverts où il y a aussi contact avec le public."

L'UCM sur la même longueur d'ondes

L'Union des classes moyennes réclame la réouverture des métiers de contact le 13 février et de l'horeca le 1er mars, prenant à témoin la progression de la vaccination des groupes à risque et la baisse future estimée par l'UCM des décès et des hospitalisations dus au Covid-19.

"Empêcher des personnes de travailler et de gagner leur vie est une décision très grave, qui doit être justifiée par des arguments solides. C'est aujourd'hui très loin d'être le cas et la colère gronde dans plusieurs secteurs. Le gouvernement doit l'entendre et changer de discours" ce vendredi, selon l'organisation.

Pour elle, les métiers de contact doivent rouvrir le 13 février, et l'horeca ainsi que toutes les activités qui peuvent respecter les règles sanitaires au 1er mars.

L'Union appelle également au prolongement des aides, rappelant que les facilités de remboursement des crédits bancaires s'arrêteront le 31 mars. "Si les indépendants et les chefs de PME n'ont pas pu fonctionner au moins un mois, à partir du 1er mars, pour retrouver un peu de moral et mesurer leur capacité à se relancer et à survivre, la vague de faillites et de cessations ramènera la crise de 1929 au rang d'incident", note encore l'UCM.

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