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Retour des festivals Tomorrowland et Pukkelpop: l'infectiologue Erika Vlieghe très inquiète

Le Premier ministre, Alexander De Croo, a insisté mercredi sur la confiance qu'il fallait accorder à la population à propos des assouplissements annoncés mardi.

L'infectiologue et présidente du GEMS, Erika Vlieghe a exprimé dès mardi soir son "immense inquiétude", en particulier devant la possibilité d'organiser des événements attirant la toute grande foule à la fin août, comme les festivals Tomorrowland et Pukkelpop. "Nous retombons en arrière", a-t-elle dit au cours de l'émission "De Afspraak". A ses yeux, il subsiste encore beaucoup d'inconnues sur le virus et l'effet des vaccins. "Y a-t-il un plan B? Car ça peut déraper", a-t-elle averti. Le seuil de 500 patients covid aux soins intensifs l'interpelle: "Comme premier seuil (en juin), c'est OK. Mais si, en août, nous avons encore le même chiffre, cela signifie que le virus circule encore beaucoup (...) Il est possible que l'on stagne et cela signifie qu'il n'y a plus de réserve en cas de recrudescence".

J'ai confiance dans le fait que nous pourrons bien organiser tout ça

Interrogé par l'Agence Belga, le Premier ministre indique: "Nous devons faire plus confiance aux gens. Il y a des préoccupations qui s'expriment et nous les prenons au sérieux. Mais ce n'est pas parce qu'il y a des préoccupations ou des incertitudes que l'on ne peut pas planifier trois mois à l'avance. J'ai confiance dans le fait que nous pourrons bien organiser tout ça et que les gens savent aussi de quelle manière ils doivent se comporter avec cette responsabilité et cette liberté. L'intention ne peut pas être de prendre encore la liberté des gens pendant des mois si ce n'est pas nécessaire", a expliqué M. De Croo à Gand en marge d'une visite dans le cadre de la Journée internationale de l'infirmière.

Le SETCa a également exprimé son inquiétude à propos des seuils fixés. D'après le syndicat socialiste, les 500 lits occupés par des malades du covid en soins intensifs, cela reste particulièrement élevé. "La limite est à 500 mais, dans les mois qui viennent, le nombre de personnes à l'hôpital va descendre de manière draconienne", a-t-il prédit. "Si ce n'est le cas, nous nous trouverons alors dans une toute autre situation et nous devrons évaluer".

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