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Ryanair refuse de reconnaître les syndicats, nouvelle rencontre fin février

Les responsables syndicaux de la CNE et la direction de Ryanair se sont rencontrés pour la première fois en Belgique, ce vendredi en fin de matinée. Peu avant 15h, l'agence Belga annonçait une issue négative et la mise à l'agenda d'une nouvelle réunion.

La rencontre de ce matin entre Ryanair et le syndicat des employés CNE (aile de la CSC) suscitait l'espoir d'entamer un dialogue avec la compagnie irlandaise à bas coûts et d'améliorer les conditions de travail du personnel basé en Belgique. Depuis sa création en 1985, Ryanair a toujours refusé de reconnaître les syndicats. Mais la compagnie vit depuis quelques mois une vague de protestation sans précédent de son personnel, sur fond d'exode de ses pilotes vers d'autres compagnies aériennes. De telles réunions ont déjà eu lieu dans d'autres pays où Ryanair opère.

La réunion achevée, on a appris par l'agence de presse Belga que la compagnie low-cost persistait à ne pas reconnaître les syndicats mais qu'un nouveau rendez-vous était fixé en février.


Pour appliquer la législation sociale belge plutôt qu'irlandaise  

En Belgique, le bras de fer entre Ryanair et syndicats avait débuté en 2011, lorsque la CNE avait attaqué Ryanair en justice pour la contraindre d'appliquer la législation sociale belge plutôt qu'irlandaise. La Cour de Justice de l'Union européenne lui avait donné raison mi-septembre. Un arrêt de la cour d'appel de Mons est désormais attendu en juin pour régler la question.  

"Nos attentes, c’est de voir très concrètement ce que ça représente pour Ryanair. Parce que nous sommes déjà très heureux d’être reconnus comme syndicats, mais le syndicat ne se passe pas de la même manière en Belgique et en Irlande. Ce que l’on peut voir c’est qu’au-delà des paroles, de manière très concrète, les implications que ça va représenter pour l’entreprise à Charleroi et à Bruxelles", expliquait Yves Lambot, permanent syndical CNE, joint par Julie Vuillequez avant la tenue de la réunion.

Les syndicats espéraient également que cette réunion leur permettrait d'organiser des élections sociales dans les prochaines semaines.

"Le but, c’est d’avoir dans le futur, et le plus rapidement possible, une organisation d’élections sociales telles que dans toutes les entreprises en Belgique. Soit nous l’obtenons anticipativement maintenant ou soit nous sommes toujours sur le chemin de la justice avec le tribunal de Mons. Pour nous, c’est une anticipation de ce que devrait décider la cour du travail de Mons", confirme Yves Lambot. 

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