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L'Etat rachète l'intégralité de la Sabca pour 74,5 millions d'euros: qu'est-ce qui va changer pour les 1.000 emplois? (vidéo)

La Société Fédérale de Participations et Investissements (SFPI), bras financier de l'Etat fédéral, et Sabena Aerospace ont conclu un accord afin d'acquérir la participation de Dassault Belgique Aviation (96,5%) dans le groupe aérospatial belge Sabca (Société Anonyme Belge de Constructions Aéronautiques). Le montant de la transaction s'élève à 74,5 millions d'euros. Cette entreprise emploie plus de 1.000 personnes en Belgique. Qu'est ce que ça va changer pour eux?

La Sabca est la plus ancienne entreprise aéronautique belge.

Ce vendredi matin, lors d'un Conseil d'Entreprise, le repreneur a été présenté: il s'agit d'une alliance entre la Société Fédérale de Participations et Investissements (SFPI), qui le bras financier de l'Etat fédéral, et Sabena Aerospace.

"Il y a eu un désinvestissement pendant un certain nombre d'années dans pas mal d'entreprises", a déclaré Alain Rebier, secrétaire permanent SETCa, au micro de nos journalistes Benjamin Samyn et Samuel Lerate. "Aujourd'hui, le fait qu'une partie d'entreprise soit détenue par un acteur public ne nous dérange pas".

"En général, quand un état investit dans une entreprise, c'est toujours rassurant", a confié de son côté Romeo Bordenga, secrétaire provincial de la FGTB Métal. "A partir du moment où tout le monde joue le jeu, ça peut être rassurant. Je préfère un état belge qui investit dans une entreprise de pointe comme la Sabca que des fonds d'investissements ou des fonds de pension américains dont la volonté est d'enrichir les actionnaires et point barre... On a quelques exemples dans la région qui le démontre".

La Sabca redevient donc belge à 100 %. Sur le site de Charleroi, la production est destinée au militaire. A Haren, c'est le civil et à Lumen, dans le Limbourg, le matériel composite est réalisé.

Le repreneur se veut rassurant quant à l'emploi. "On était en attente", a indiqué Romeo Bordenga. "On nous garantit qu'il n'y aurait pas de gros changements du point de vue opérationnel. On espère que les engagements seront pris. Nous, ce qui nous intéresse, c'est qu'on continue à développer une entreprise qui pour le moment se porte bien du côté de Charleroi et j'espère que ça va continuer".

"L'avenir nous dire si, oui, effectivement, il y a développement ou pas", a insisté Alain Rebier. "C'est toujours très difficile lorsqu'il y a une reprise de dire de comment va évoluer l'entreprise ou du moins comment va évoluer l'activité de l'entreprise".

Rassurés par cette reprise belge, les syndicats et les travailleurs attendent désormais d'avoir une vue plus générale sur les objectifs et les perspectives de la Sabca.

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