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Semaine record pour les saisies d'animaux en Wallonie: "La canicule accentue le problème de la maltraitance"

La sécheresse a aussi des conséquences sur le bien-être animal. Rien qu'en une semaine, ce sont plus de 80 animaux qui ont été saisis. Des moutons, des poules, des chèvres, et même un poney. Tous affamés et déshydratés. Ils étaient déjà mal en point, mais la chaleur de ces derniers jours n'a fait qu'aggraver les choses.

Des brebis qui n'avaient plus été tondus depuis 3 ans ont été saisis en province du Luxembourg cette semaine, à Saint-Léger. Elles étaient infestées de poux et affaiblies par les fortes chaleurs.

Même situation catastrophique à Meslin-L'Évêque (Ath) où des moutons y séjournent après avoir été saisis à Montignies-sur-Sambre. Ils ont également dû être tondus rapidement.



Marion Leclercq, chargée de communication à l'asbl "Animaux en péril", précise : "Un mouton qui n'est pas tondu tous les ans peut souffrir d'hyperthermie, donc avoir trop chaud. Ils peuvent clairement en mourir. D'ailleurs, mercredi, quand nous nous sommes rendus à Saint-Léger, on a trouvé des ossements sur la prairie. Ce sont des moutons qui malheureusement n'ont pas survécu aux mauvaises conditions de détention."

Les animaux saisis souffraient également tous de déshydratation. Jean-Marc Montegnies est le président de l'Asbl "animaux en péril": "C'est le cas de chevaux saisis à Mouscron. On peut très vite déceler que la déshydratation est présente, sans pour autant faire un procès d'intention au propriétaire. Il suffit de pincer l'encolure. Et si le pli reste fixé, ça veut dire que l'animal est déshydraté depuis pas mal de temps."

La canicule accentue le problème de la maltraitance

Manque d'eau, mais aussi de nourriture, les animaux souvent laissés à l'abandon sur des parcelles asséchées et brûlées par le soleil n'avaient rien à manger. "La canicule accentue le problème de la maltraitance. Quand on a affaire à des gens qui ne soignent pas correctement leurs animaux, il est évident quand ils doivent faire plus d'efforts en complément, les abreuver plus, souvent, ils ne le font pas. Les animaux souffrent encore plus", ajoute Jean-Marc Montegnies. 

Des procès-verbaux ont été rédigés à l'encontre des propriétaires des animaux. S'ils sont envoyés devant le tribunal correctionnel, ils risquent jusqu'à 3 ans de prison et une amende pouvant atteindre 1 million d'euros.

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