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Souriez, vous êtes filmés: 7.000 patrons ont installé des caméras de surveillance, certains ont oublié de vous prévenir

Des gérants de pharmacies, de garages, de supermarchés ou des patrons d'entreprises en ont installées par souci de sécurité, de santé, de productivité ou pour traquer les fautes.

La protection des biens d'une entreprise est l'une des finalités des caméras de surveillance. Un dispositif antivol en quelque sorte. Le patronat lui même, la FEB, l'a utilisé. 

"On a eu le cas, ici, à la FEB. Un travailleur a constaté que des choses étaient volées dans son bureau. Il y a une caméra dans les couloirs et sur base de cela on a essayé de voir qui était concerné", confie Monica De Jonghe, première conseillère. La FEB passera sous silence la fin de l'histoire. 

En voici une autre plus délicate, racontée par Delphine Latawieck, secrétaire nationale au syndicat CNE: "Il nous est arrivé par le passé d'avoir des caméras cachées qui ont servi à des licenciements mais sans qu'on puisse prouver qu'il y avait des caméras cachées"


Des images examinées par la justice

En droit, quelle est la valeur de ces caméras installées à l'insu des travailleurs? "La caméra cachée en tant que tel fait que l'employeur est responsable d'une infraction pénale. Par contre, s'il obtient des preuves grâce à cette caméra illégale, il pourrait néanmoins obtenir la condamnation du travailleur ou le licencier pour motif grave et déposer dans son dossier, les images qui seraient examinées par la justice", explique Antoine Chomé, avocat spécialisé en droit du travail 

Deux obligations pour les employeurs qui installent des caméras: ils doivent se signifier auprès de la commission de la protection de la vie privée, tous ne l'ont pas fait (1000 patrons l'ont déclaré) et ils doivent prévenir les travailleurs qu'ils sont filmés.

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