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Temps pourri: les agriculteurs, tête basse

Le temps pourri cause beaucoup de problèmes aux agriculteurs, notamment, en ce qui concerne le fauchage, les récoltes de céréales et celles de pommes de terre. Exemple, dans la région de Charleroi avec nos journalistes Julien Crete, et Dominique Sokolowski.

Luc Baes, debout au milieu de sa prairie à Saint-Amand, scrute, le regard inquiet, l'herbe humide. Impossible de faucher le foin. Il faut attendre, encore et toujours. "L'année passée, le 2 juin, tous les foins étaient terminés. Cette année, il me reste un tiers de la récolte à terminer et on est le 13 juillet. Le constat est là", soupire l'agriculteur pour qui cinq ou six jours de soleil seraient nécessaire afin d'achever la fenaison. La situation n'est pas plus reluisante pour ses parcelles de céréales. Là aussi, l'humidité a reporté la moisson. Mais elle favorise aussi le développement de maladies, notamment la fusariose (maladie courante des végétaux, et parfois de l'animal, causée par certains champignons décomposeurs couramment présents dans les sols - en savoir plus sur la fusariose). Les pertes pourraient atteindre 10 à 20%, déplore Luc.

Mildiou

Autre agriculteur, autre culture mais même problème: Daniel Kairet, cultive la pomme de terre. Là aussi, le temps pourri complique la récolte. La boue rend le travail de nettoyage difficile et, comme pour la céréale à l'air libre, la pomme de terre enfouie dans le sol devient plus sensible aux maladies comme le mildiou (maladies cryptogamiques affectant de nombreuses espèces de plantes, mais prenant des proportions épidémiques dans certaines cultures de grande importance économique, telles la vigne, la tomate et la pomme de terre - en savoir plus sur le mildiou). "Il faut pulvériser tous les cinq ou six jours pour ne pas avoir le mildiou dans les pommes de terre, sinon, la tubercule pourrit", explique Daniel. Pourri, décidément, le mot est incontournable. Pour combien de temps encore ?

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