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Thomas revisite les habitudes familiales pour passer un Noël écoresponsable: "L'emballage en tissu est le premier pas" (vidéo)

Les fêtes sont souvent synonymes d’abondance. Des cadeaux à n’en plus finir, des repas gargantuesques et parfois beaucoup de gaspillage. Certains veulent changer les habitudes de leur famille en défendant le principe de célébrations durables, respectueuses de l’environnement. Mais les négociations familiales ne sont pas toujours faciles. En effet, les habitudes ont la vie dure. Thomas, un trentenaire bruxellois, a accepté de nous raconter comment il s'y est pris pour faire avancer sa famille vers plus de respect envers l'environnement durant les fêtes.

Dans la famille de Thomas, les célébrations de Noël ont toujours été généreuses. "Quand j'étais plus jeune, la fête de Noël, c'était vraiment une énorme fête, il y avait beaucoup à manger, se souvient le trentenaire, au micro de RTL INFO. Mes grands-parents passaient une grande partie de la journée et de la soirée aux fourneaux. Il y avait aussi une quantité astronomique de cadeaux, d'abord autour du sapin, puis rapidement, ça débordait jusque dans le salon, tellement les cadeaux étaient nombreux".


Thomas a d'abord voulu résoudre le problème des emballages de cadeaux

Mais entre-temps, Thomas est devenu écoresponsable. En d'autres termes, il se soucie désormais de l'empreinte que laissent sa consommation et sa façon de vivre sur la planète. Petit à petit, le trentenaire a donc insufflé l'idée au sein de sa famille d'un Noël respectueux de l'environnement.

Sa plus grade victoire est d'avoir fait remplacer les emballages jetables par du tissu, grâce à la technique japonaise du Furoshiki et à la bonne volonté de sa famille. "Avant, quand on déballait les cadeaux, on remplissait au moins trois poubelles d'emballages, se souvient Thomas. Quel gaspillage! Le tissu, lui, est tout aussi joli, mais en plus, il est durable car on le réutilise".


Comment convaincre les membres de sa famille? "Il faut trouver le juste milieu"

Pour ce faire, Thomas a dû convaincre les membres de sa famille, parfois attachés à leurs habitudes, à l'opulence des fêtes et aux cadeaux à n'en plus finir. Les négociations n'ont pas toujours été faciles. "C'est difficile, car on est un groupe de personnes avec chacune nos envies, nos attentes, explique-t-il. Il faut donc trouver un juste milieu entre ma façon de voir et celles de ma famille qui souhaite parfois une fête plus classique, au détriment de l'environnement".


Un secret: la négociation!

Il sera donc nécessaire de négocier avant les fêtes. D'après Alexandra Balikdjian, psychologue spécialisée dans l'étude de la consommation, les stratégies des familles sont chaque année plus élaborées. "Avant, c'était un cadeau par personne, et on se retrouvait avec des montagnes de cadeaux sous le sapin. Aujourd'hui, chez les consommateurs, je vois beaucoup de stratégies apparaître: des tirages au sort, des consignes à respecter en termes de budget "moins de X euros" par exemple, etc.", compare la docteure en psychologie de la consommation.


"Les fêtes durables sont tout aussi festives et gourmandes"

Par ailleurs, le budget est devenu intenable pour certains. Selon l'association Ecoconso, le Belge dépense environ 432€ pour les fêtes. Principalement pour les cadeaux, la nourriture et les boissons. Une opulence parfois gaspillée. "C'est pendant les fêtes qu'on gaspille le plus de nourriture, explique Stéphanie Grofils, chargée de communication chez Ecoconso. L'association rappelle que des fêtes durables ne sont pas forcément austères ou ennuyeuses: elles sont simplement plus responsables. "Pour éviter le gaspillage, il faut bien préparer son menu, préparer les quantités, établir une liste de courses et surtout, s'y tenir! Il y a toujours cette crainte du manque à Noël ou lorsque l'on reçoit. Au final, quel est le résultat? Eh bien c'est qu'on a toujours trop et que si on n'accommode pas bien les restes, ça finit à la poubelle".

Selon une enquête réalisée par l'ancien observatoire de la vie à la maison ILIV en 2012, huit personnes sur dix se plaignent de l'aspect "trop commercial" des fêtes. Mais les habitudes ont la vie dure. Après les emballages en tissu, la réduction du nombre de cadeaux et la viande bio, Thomas voudrait aller encore plus loin, si sa famille est d'accord bien évidement.

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