Accueil Actu

Un an après leur réouverture, les salles de sport ont perdu jusqu'à 70% de leur clientèle: "J’ai dû virer ma femme"

Un an après leur réouverture, les salles de sport sont loin d'avoir retrouvé leur clientèle. Les 10 mois de fermeture en raison du covid ont laissé des traces. Les gérants se retrouvent en grande difficulté financière. De nombreux clients ont changé leurs habitude et boudent les fitness.

Avant la crise sanitaire, Baptiste allait trois fois par semaine dans une salle de sport mais il n’y est pas retourné depuis la reprise. "J’ai acheté du matos à la maison, des haltères, un banc. C’est bien plus facile de faire ça à la maison", estime-t-il.

De 1.300 à 382 membres: "Cela fait mal" 

Comme lui, beaucoup d’autres sportifs ne sont pas revenus. Philippe, le gérant d’une salle de sport à Gembloux, a par exemple perdu presque trois quarts de ses clients. "Avant la première fermeture, il y avait 1.300 membres et aujourd’hui j’ai regardé, il y en a 382. Cela fait mal, franchement c’est dur", confie-t-il.

Quelles sont les causes de non-retour ? 

Parmi les causes de non-retour, il y a l’achat de matériel pour réaliser du sport à domicile, comme c’est le cas pour Baptiste. D’autres sportifs, moins assidus, n’ont pas eu la motivation pour revenir. Et puis la crise économique joue également un rôle dans cette désertion. "J’ai 4 membres réguliers qui ont arrêté leur abonnement le mois dernier. Ils m’ont dit que ce n’était plus possible au niveau du carburant", témoigne Philippe. "Si c’est un loisir, c’est souvent la première chose qu’on zappe dans un budget d’un ménage", ajoute-t-il.

J’ai désormais un salaire net de 1.200 euros

Cette situation est en tout cas très difficile à vivre pour les gérants de salle de sport. "On était deux ici à diriger le club. C’est un club familial, mon épouse et moi. J’ai dû virer ma femme et moi, je ne le cache pas, j’ai désormais un salaire net de 1.200 euros, presque moins que le chômage parce que je ne sais pas payer", déplore Philippe.

Ce qui lui permet de tenir, ce sont mes cours collectifs qui eux continuent à attirer les sportifs.

À lire aussi

Sélectionné pour vous