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Coronavirus: la phase 5 du déconfinement est reportée annonce Maggie De Block

La phase 5 du processus de déconfinement ne peut être lancée dans l'état actuel de la pandémie, a annoncé la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, mardi en début de soirée, à l'issue de la réunion d'un comité de concertation réunissant à Bruxelles le fédéral, les entités fédérées et les experts, afin de préparer le Conseil national de sécurité (CNS) décisif de jeudi.

Un nouveau comité de concertation s'est tenu ce mardi au Palais d'Egmont. Celui-ci avait pour but de préparer le prochain Conseil national de Sécurité prévu ce jeudi. La ministre de la Santé, Maggie de Block, n'avait pas caché son inquiétude plus tôt dans la journée quant à l'augmentation du nombre d'infections sur le territoire. Selon elle, la phase 5 du processus de déconfinement ne peut être lancée actuellement.

"Je suis quand même inquiète des chiffres dans certaines provinces. Ça augmente très vite", nous a-t-elle indiqué. Le comité de concertation va-t-il décider de durcir les mesures en vigueur dans notre pays? "C'est inévitable", selon Maggie de Block.

Le port du masque dans des places publiques pourrait être rendu obligatoire

Au niveau national, de nouvelles mesures "ont été discutées. Le port du masque pourrait être plus généralisé dans les lieux publics", et dans les services publics, ou "locales", là ou des foyers de contaminations ont été récemment constatés, comme à Anvers, a par exemple annoncé ministre de la Santé. "Il y aura par ailleurs plus de contrôles et de sanctions. Ce n’est pas le moment d’enclencher la phase 5. On a préparé le conseil national de sécurité et les nouvelles mesures seront annoncées jeudi."

Après le comité de concertation, Maggie de Block a aussi précisé qu'on se dirige vers une philosophie du ciblage des mesures. Il s’agit d’identifier les foyers de contamination pour pouvoir prendre des mesures limitées au niveau géographique. "On se concentre au niveau local ? Oui, car il y a des foyers. Les bourgmestres seront mis au courant par Sciensano. Il faudra voir ce qu’il s’est passé dans certaines communautés ou familles touchées. Il y a des mesures qui ne sont pas respectées dans certaines communes."

Sophie Wilmès avait indiqué que cette réunion avait donc pour but de préparer le prochain Conseil national de Sécurité. "On a une réunion de préparation au Conseil national de sécurité cet après-midi, on voit que l'évolution de l'épidémie n'est pas positive, on recommence à enregistrer des taux de contamination importants. On compte évidemment sur chacune et chacun pour respecter les règles, mais si ce n'est pas suffisant, nous devrons effectivement probablement renforcer les règles". "Nous devons d'abord prendre les décisions avant de les annoncer", a-t-elle précisé.

S'il y a des clusters, il faut avoir des dispositions particulières

De son côté, le ministre Willy Borsus indique qu'il est important de pouvoir gérer les clusters qui se déclarent progressivement à travers le pays. "On doit actualiser la connaissance des données et surtout veiller à faire un message de rappel. L'épidémie est toujours là, il faut s'en préserver. Je pense qu'il faut traiter les clusters. On voit apparaître de façon localisée des foyers et il faut faire respecter avec beaucoup d'insistance les règles et gestes barrières. C'est essentiel", indique-t-il. Avant d'ajouter: "S'il y a des clusters, il faut avoir des dispositions particulières concernant ces groupes". 

Selon les derniers chiffres communiqués par Sciensano, la Belgique enregistre en moyenne 175,1 nouvelles contaminations par le coronavirus chaque jour, soit une augmentation de 79% au cours de la période du 11 au 17 juillet par rapport aux sept jours précédents. L'augmentation est observée dans toutes les provinces, à l'exception du Brabant wallon. Les nouveaux cas s'observent principalement parmi les 20-59 ans, bien que la hausse concerne tous les âges.

Sciensano se veut pourtant rassurant: "si l'on observe une légère augmentation du nombre d'admissions hospitalières, qui devra être suivie de près, les indicateurs de sévérité restent pour le moment faibles".

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