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Un diplôme bientôt obligatoire pour les imams qui prêchent dans les mosquées

Un projet vise à éviter les discours trop radicaux dans les lieux de prière. Désormais, les imams que prêchent dans les mosquées devront disposer d'un diplôme. Sans lui, la mosquée en question ne sera pas reconnue en Belgique. Cette mesure a été convenue par le ministre de la Justice et le président de l'exécutif des musulmans de Belgique.

Les imams qui prêchent dans les futures mosquées reconnues devront disposer d'un diplôme et cette obligation sera également une condition pour reconnaître les mosquées en Belgique, ont convenu ce mardi le ministre de la Justice, Koen Geens, et le président de l'Exécutif des musulmans, Noureddine Smaili.

Pour le RTL info 13 heures, Benjamin Samyn a rencontré l'ancien imam de la mosquée d'Hensies. Il est aussi vice-président du conseil des théologiens et professeur de religion islamique. Il est favorable au projet qui consiste à exiger qu'un imam soit diplômé pour qu'une mosquée soit reconnue, mais il redoute les amalgames. "Les imams sont bien formés, et il ne faut pas chercher chez les imams, mais s’il y a des cas isolés, on peut intervenir. Les institutions responsables peuvent intervenir pour les imams qui ont des discours un peu déplacés", explique Semsettin Ugurlu.

Le contenu de la formation doit encore être mis au point, mais on sait déjà qu'elle visera la théologie et des aspects sociaux. Les cours seront donnés dans une haute école ou une université.

Une commission est chargée de faire des propositions en vue de favoriser le développement et la reconnaissance d'un islam moderne en fédération Wallonie-Bruxelles. Cette instance est mise en place par Jean-Claude Marcourt, en charge de l'enseignement supérieur francophone. Il partage entièrement la proposition du ministre de la Justice, et se dit prêt à collaborer.

"La communauté musulmane a tout à gagner que ses imams bénéficient d'une telle formation en Belgique", a affirmé M. Smaili, imam à Liège, qui au lendemain des attentats de Charlie Hebdo avait déjà plaidé dans ce sens. "Nous devons évoluer en direction d'un islam européen", a dit Koen Geens.

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