Accueil Actu

Un employé sur trois prêt à changer de travail pour des questions de religion

Une étude menée par Références révèle que 8 salariés sur 10 ne veulent pas de la religion au travail. Un employé sur trois serait prêt à changer de travail si les signes d'appartenance religieuse y devenaient plus visibles. L'enseignement et la santé publique sont les seuls secteurs à faire preuve d'une plus grande ouverture vis-à-vis des signes d'appartenance à une religion.

A la veille de la fête de Pâques, Référence publie une étude sur la religion au travail. Celle-ci révèle que les Belges ne souhaitent pas que les religions s’invitent dans le cadre professionnel. Près de 80 % des sondés sont formellement opposés à ce que des manifestations ou des symboles religieux soient tolérés sur leur lieu de travail. Un tiers des employés irait même jusqu'à changer d'employeur si l'influence religieuse y devenait plus flagrante. 74 % estiment que travail et religion doivent rester séparés par une frontière infranchissable. Ce pourcentage tend néanmoins à diminuer dans les secteurs de l'enseignement (67 %) et de la santé publique (63 %).

Peu de situations conflictuelles

L’enquête révèle également que les questions d'ordre religieux semblent engendrer peu de problèmes dans le cadre professionnel : seul un dixième des sondés déclare avoir assisté à des conflits de nature religieuse. Contre toute attente, les situations conflictuelles rapportées par les travailleurs des secteurs affichant plus d'ouverture sont justement plus nombreuses : 15 % des sondés exerçant dans l'enseignement y ont déjà été confrontés et 23 % des professionnels de la santé publique. Toujours dans ce dernier secteur, 15 % des répondants disent avoir déjà vu des collègues refuser d'effectuer certaines tâches en invoquant des motifs religieux.

Pas de signe explicitement religieux, pas de lieux de culte

Le fait d'afficher une obédience religieuse dans un cadre professionnel suscite également peu d'indulgence, d’après l’enquête. À peine un quart des répondants juge acceptable la présence de symboles explicitement religieux tels que des foulards et autres attributs vestimentaires. La plupart des sondés se sont également prononcés contre la présence de lieux de culte : seuls 22 % jugent acceptable la mise à disposition de locaux à cet effet, alors que la moitié voit cela comme absolument inadmissible. En pratique, seuls 7 % des entreprises disposent de lieux de prière, ceux-ci étant principalement dédiés au christianisme (6 %) et à l'islam (4 %).

À la une

Sélectionné pour vous