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Un GPS permettrait à l'État de suivre tous nos déplacements pour la taxe kilométrique: quid de la vie privée ?

Les voitures seraient donc équipées d'un GPS. Quand est-il du respect de la vie privée ? Les autorités vont-elles suivre tous les véhicules à la trace ? En tout cas, ce projet de taxe kilométrique suscite encore bien des questions.

Un GPS dans chaque voiture, pour nous suivre pas à pas. Le moindre trajet de chaque citoyen épié de près et stocké dans une base de données. Le système de la taxe kilométrique n'en pose pas moins la question du respect de la vie privée. Eva Wiertz, porte-parole de la Commission de la Protection de la vie privée, explique: "L'essentiel pour nous, avant le déploiement du système, c'est qu'on effectue une analyse de l'impact sur la protection des données."

> LE PROJET DE TAXE KILOMETRIQUE COMMENCE LE 17 FEVRIER: VOICI LES TARIFS

Selon la Convention européenne des Droits de l'Homme, toute personne a droit au respect de sa vie privée sans qu'il y ait d'ingérence d'une autorité publique. Trois exceptions cependant:

La légalité. S'il est accepté, une loi devrait pouvoir justifier ce système.

Le but légitime lié, semble-t-il, à la bonne gestion de nos routes.

La nécessité d'un tel système au bien-être de notre société démocratique.

Rien n'est fait

Alors, le jeu en vaut-il la chandelle ? L'avis est mitigé. Raphaël Gellert, président de la Commission Nouvelles technologies de la Ligue des droits de l'Homme, était au micro de Quentin Ceuppens pour RTL-TVI: "On a de gros doutes sur la légalité d'une telle mesure. Nos doutes concernent l'accès à toutes les données de localisation des voitures et qu'elles soient centralisées." Pour l'instant, aucune loi ne semble permettre l'installation de ce système de suivi par GPS. Il faudra donc légiférer pour que l'État puisse imposer un suivi permanent de nos déplacements quotidiens.

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