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Coronavirus en Belgique: voici les décisions du comité de concertation

Un comité de concertation s'est réuni ce vendredi dès 14h en visioconférence. Le gouvernement fédéral et les gouvernements des entités fédérées ont discuté de la situation épidémiologique. "Celle-ci évolue positivement depuis plusieurs semaines dans notre pays, plus favorablement que dans toute une série d'autres pays européens", a indiqué le cabinet du Premier ministre par communiqué. "Malgré cette tendance générale à la baisse, le taux de reproduction est à nouveau en légère hausse (Rt = 1,004). Le taux d'occupation en soins intensifs se maintient également à un niveau élevé".

Peu de changements étaient attendus à l'issue du comité de concertation. Quelques assouplissements très limités ont tout de même été décidés ou sont envisagés:

  • Les auto-écoles vont être considérées comme des activités essentielles et pourront rouvrir dès ce lundi (voir notre article dédié à ce sujet ici).
  • Les métiers de contact: le commissaire coronavirus devra venir le 22 janvier au prochain comité de concertation avec un calendrier de réouverture des métiers de contact. Les coiffeurs seront les premiers à rouvrir. Ils pourront peut-être même rouvrir dès le 25 janvier si les chiffres de l'épidémie ont suffisamment baissés, d'après certaines sources. Le commissaire devra fournir des protocoles sanitaires à appliquer dans les salons de coiffure.

Le Premier ministre ne s'avance pas sur la date du 25 janvier pour les salons de coiffure

Le Premier ministre était notre invité dans le RTL INFO 19H. Nous l'avons interrogé sur le report de la décision de réouverture des métiers de contact. Celle-ci est reportée au 22 janvier, dans deux semaines. "On regardera les chiffres. On regardera dans quelle situation on est. Mais on a été clair quand on déconfine une activité substantielle. Les métiers non médicaux de contact comme par exemple les coiffeurs, les esthéticiens et les esthéticiennes, seront dans le premier groupe de déconfinement", a-t-il confié. Le Premier ministre n'a pas souhaité réagir ni confirmer la date du 25 janvier avancée pour un possible assouplissement concernant les salons de coiffure. "J'aimerais bien vous donner une perspective, mais donner de faux espoirs est pire", a-t-il indiqué.

Le Comité de concertation demande au conseil d'experts (GEMS) d'établir un calendrier de réouverture

À l'issue de la réunion, le cabinet du Premier ministre a transmis un communiqué aux journalistes. Celui-ci n'aborde pas le cas spécifique des auto-écoles et des coiffeurs. Nos sources ont cependant confirmé les informations que nous vous avons partagées ci-dessus.

Un paragraphe aborde tout de même la situation des indépendants et entrepreneurs qui sont fermés. "Afin de permettre une réouverture aussi rapide et efficace que possible de tous les secteurs, le Comité de concertation demande au conseil d'experts (GEMS) d'établir un calendrier de réouverture et d’identifier les secteurs où des protocoles plus stricts et des mesures sanitaires supplémentaires sont nécessaires. Le Commissariat Covid-19 est invité à soumettre des propositions concrètes pour encourager la motivation de la population en cette période difficile", indique le communiqué.

Rappel des règles et mesures en vigueur

Les autres décisions communiquées par le cabinet du Premier ministre visent principalement à rappeler les règles existantes et les mesures en cours.

  • Le télétravail obligatoire est maintenu. "Il y aura davantage de contrôles sur les lieux de travail des travailleurs qui doivent respecter une quarantaine", prévient le cabinet.
  • Les voyages non essentiels restent vivement déconseillés. "Il y aura davantage de contrôles du respect de l’obligation de test et de l’obligation de quarantaine après un voyage non essentiel. Les contrôles seront également renforcés lors du retour des voyageurs sur les routes. Les règles en vigueur concernant les voyages resteront applicables au moins jusqu’après les vacances de Carnaval", indique le communiqué du Premier ministre.
  • La vaccination s’accélère. "Le Comité de concertation demande à la task force en charge de la vaccination d'accélérer la cadence de vaccination et de la rendre plus efficace", précise le document fourni par le cabinet. Les annonces concernant le doublement la quantité de vaccins de Pfizer et BioNTech via l’achat européen sont particulièrement importantes dans ce contexte.
  • Il y aura plus de tests. "Les ministres de la Santé et la task force Testing sont chargés d’augmenter le nombre de tests PCR et de tests antigéniques dans le cadre de la capacité de test actuelle", précise le cabinet d'Alexander De Croo.
  • Vigilance dans l’enseignement. "Il faudra être plus attentif au respect des mesures sanitaires et de quarantaine chez les enfants en âge scolaire, notamment les enfants scolarisés de nos pays voisins qui connaissent une situation épidémiologique moins favorable", réagit le Premier ministre dans le communiqué.

Comité de concertation "globalement décevant" mais "une très mince lueur d'espoir" selon le SNI

Le comité de concertation de vendredi a décidé de maintenir les mesures en vigueur pour combattre le coronavirus. C'est "globalement décevant", a réagi le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) qui entrevoit néanmoins "une très mince lueur d'espoir à l'horizon".

"Nous aurions préféré des perspectives dès aujourd'hui pour les dizaines de milliers d'entrepreneurs qui ne peuvent pas travailler et qui restent portes closes. Il ne s'agit pas de créer de faux espoirs mais bien d'apporter de la clarté", déclare le SNI dans un communiqué. La "mince lueur d'espoir" entrevue par le SNI concerne l'annonce d'un nouveau comité de concertation le 22 janvier. En outre, le "GEMS", qui réunit les experts, est chargé d'établir un calendrier de réouverture et d'identifier les secteurs où des protocoles plus stricts et des mesures sanitaires supplémentaires sont nécessaires. "C'est un premier pas dans le bon sens pour ne pas pousser certains à prendre des libertés avec les règles. Les coiffeurs et autres professions de contact ne voient plus d'issue et pourraient être tentés de gagner de l'argent peu importe la manière. Pour eux, chaque jour compte. La pression qu'ils subissent de la part des clients est clairement sous-estimée", souligne encore le SNI.

L'organisation d'indépendants regrette enfin que le gouvernement n'ait pas pris la peine d'organiser de conférence de presse à l'issue du comité de concertation et que "le mauvais début" des soldes d'hiver n'ait pas été mentionné. Le SNI craint "le même fiasco" qu'en août, lors des soldes d'été, et demande que deux personnes d'une même bulle puissent faire du shopping ensemble.

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