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Pas de nouvelle mesure de déconfinement connue avant le 23 juillet: "Si la tendance évolue mal, pas de phase 5"

Le possible assouplissement des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus sera évoqué le jeudi 23 juillet prochain lors d'une nouvelle réunion du Conseil national de sécurité (CNS), a annoncé mercredi la Première ministre Sophie Wilmès.

Le Conseil national de sécurité (CNS) s’est réuni une nouvelle fois ce mercredi pour examiner les mesures à prendre afin de lutter contre la pandémie de coronavirus. À l'issue de celui-ci, une conférence de presse a été organisée au Palais d'Egmont.

La Première ministre Sophie Wilmès a indiqué que le possible assouplissement des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus sera évoqué le jeudi 23 juillet prochain.

Voici les annonces de la Première ministre Sophie Wilmès: 

La Première ministre a rappelé l'importance des gestes barrières. Sophie Wilmès a indiqué que l'on connaîtra la suite de notre déconfinement le 23 juillet. Les experts et les autorités se donnent quelques jours pour voir l'évolution de la situation sanitaire. 

"Nous constatons, depuis le début du mois de juillet, un rebond des chiffres du virus. Le nombre d'infections entre le 5 et le 13 juillet ont augmenté de 8% par rapport à la semaine précédente. Dans son dernier rapport, le GEES dit dans son rapport que le taux de reproduction est repassé au-dessus de 1. Ce qui signifie que l'épidémie prend des forces modestes mais réelles. Ce n'est pas bon. C'est pourquoi nous suivons cela de très près", a affirmé la Première ministre.

C'est pour cela qu'aujourd'hui, aucune nouvelle mesure n'a été annoncée dans notre phase de déconfinement. "Si la tendance évolue mal, nous n'irons pas vers la phase 5, ce qui signifie que la situation restera en statu quo et si nous devons appliquer des mesures plus strictes, nous le ferons", a martelé la Première ministre. 

> Les mesures d'hygiène et les gestes barrières rappelés

"Le masque est une protection supplémentaire mais il ne suffit pas à lui-même", a indiqué la Première ministre. 

> La règle de 15 personnes reste de vigueur

"Il faut respecter sa bulle et le nombre maximum pour les rassemblements", a ajouté la Première ministre. 

> Vers une deuxième vague?

"Il faut éviter de l'éviter mais il faut s'y préparer et il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Mais la Belgique n'est pas celle de février. En quelques mois de temps, nous avons développé une expertise impressionnante dans la gestion de la crise sanitaire", a indiqué la Première ministre. 

Le but est de maintenir la capacité de testing entre 30.000 et 45.000 tests journaliers pour septembre avant de l'élargir pour "octobre".

200 millions de masques chirurgicaux, 33 millions de masques type FFP2 et 5 millions de masques en tissus seront disponibles d'ici fin août. 

> La possibilité d'un reconfinement local 

"Il n'y pas de raison d'exclure des reconfinements locaux", a toutefois prévenu la Première ministre, en appelant une nouvelle fois la population à la prudence face à une - légère - hausse de la moyenne journalière des nouvelles contaminations au Covid-19 sur sept jours.

> Le retour de vacances

Sophie Wilmès a rappelé aux citoyens que des codes couleur avaient été mis en place pour les voyages non-essentiels. Elle demande également aux citoyens de faire preuve de civisme. "Si vous avez participé à un événement "superspreader" (super-propagateur) dans un autre pays ou que vous revenez d'une zone orange ou rouge, soyez très attentifs. Allez chez votre médecin, parlez lui. Vous allez devoir passer un test et puis on va juger si vous devez rester en quarantaine. Vous devez bien vous rendre compte que la zone orange, c'est un concept qui existe étant donné que dans ce contexte, ce n'est pas tout ou rien. C'est pour cette raison que nous maintenons cette couleur orange", a-t-elle insisté. 

> Pourquoi avoir rendu le port du masque obligatoire dans certains lieux? 

La Première ministre a rappelé que le port du masque est obligatoire dans différents lieux publics depuis ce samedi. Elle a expliqué pourquoi cette mesure était primordiale.

"Tout évolue. Les règles évoluent. Le masque est devenu un outil de tous les jours (...) Notre attention a pu se relâcher. Ce constat a poussé les experts du GEES à modifier leurs positions initiales. Ce changement de position a coincidé avec de nouvelles recommandations émises par le conseil de la santé. Et c'est pourquoi, sans attendre, nous avons pris la décision qui s'impose désormais: l'obligation du port du masque dans certains lieux. Il pourrait être imposé dans d'autres circonstances si l'évolution de la situation sanitaire le demande", a-t-elle indiqué.

Le comité de concertation avait décidé jeudi dernier - à la surprise générale - d'imposer le port du masque à partir du 11 juillet dans plusieurs lieux publics. Il s'agit des magasins et des centres commerciaux, des cinémas, des salles de spectacle ou de conférence, des auditoires, des lieux de culte, des musées et des bibliothèques.

> Pas de précisions pour le secteur des salons et des foires

Le secteur de salons et des foires n'a pour l'heure pas obtenu de précisions quant à leur reprises d'activités. Celle-ci sera permise quant la phase 5 sera déclenchée."Nous attendrons la semaine prochaine pour dire si oui on non, la phase 5 est ouverte", a répété la Première ministre.

Qui compose le CNS?

Pour rappel, le CNS associe le gouvernement fédéral et les ministres-présidents des Communautés et des Régions ainsi que les représentants de divers services et les experts sanitaires. C'est lui qui a mis en place le 24 avril la stratégie de déconfinement progressif que suivra la Belgique dans les semaines et mois à venir.

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