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Un réseau de prostitution exploite des adolescentes à Bruxelles: la police fédérale lance un cri d’alerte

Elles ont entre 14 et 16 ans et vendent leurs corps pour quelques euros seulement. Un phénomène en recrudescence à Bruxelles et qui inquiète la police fédérale. Ces jeunes filles proviennent en majorité du Nigéria et se font purement et simplement exploiter.

Lorsqu’on lui apprend que des jeunes filles mineures se prostituent pour cinq euros, une représentante d’une association qui défend les travailleuses du sexe n’a pas de mots pour qualifier un phénomène pourtant connu depuis des années. "C’est révoltant, j’en étais malade ce week-end", témoigne-t-elle.

Ces adolescentes sont issues d’un réseau de traite des êtres humains en provenance du Nigéria. Elles se prostitueraient dans des cafés et des appartements privés, en toute clandestinité.

"Elles viennent de réseaux tenus par des "mamas", des femmes qui se sont prostituées avant de racheter leur liberté, d’économiser de l’argent et de faire venir en Belgique une ou deux filles", explique Marie, une représentante de l’Union des travailleuses du sexe organisé.

La police fédérale lance un cri d’alerte, évoquant l’esclavage de ces jeunes filles, notamment exploitées sur le territoire de Saint-Josse.


"Un grand coup de filet"

Le bourgmestre de la commune affirme de son côté avoir fermé des établissements en mai 2017. "Nous avons eu un grand coup de filets et nous avons arrêté toute une filière organisée à partir du Nigéria. 17 lieux ont été fermés à Saint-Josse", déclare Emir Kir.

Et pourtant certains établissements ont été rouverts. Des associations dénoncent une politique répressive inefficace.

"Tant qu’on jettera des filles à la rue, la précarisation de la prostitution ne fera que renforcer la traite des êtres humains", souligne Marie.

La police fédérale craint que la prostitution clandestine des mineurs ne cesse d’empirer dans notre pays.

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