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Une aide financière pour éviter la pénurie de médecins généralistes

Les médecins généralistes croulent sous la paperasse. Pour aider ceux qui travaillent seuls à faire face aux tâches administratives, une nouveauté, dès ce dimanche 1er avril: une aide financière afin qu'ils puissent recourir aux services d'un assistant administratif ou au télésecrétariat.

Les cas de burnout chez les médecins généralistes sont de plus en plus fréquents. Dans cette profession, on ne compte pas vraiment ses heures de travail et la charge de travail administratif est de plus en plus importante. C’est justement pour soulager les généralistes qu’a été mis sur pied le plan Impulseo III qui entre en action dès ce dimanche 1er avril. Ce plan prévoit une aide financière pour les médecins qui engagent un assistant administratif ou qui ont recours au télésecrétariat.


Le travail adminsitratif extrêmement important pour les patients

L'apport se montera à 6.047 euros par an dans le premier cas, 3.747 dans le second. Avec un effet rétroactif jusqu'en 2008. "Pendant la journée, on s’occupe des patients, on a les appels, les urgences et donc on n’a pas vraiment le temps de faire ce travail administratif. Il y a deux possibilités: soit prendre congé pour le faire, soit le faire le week-end ou alors le faire en rentrant de ses visites, mais c’est souvent alors la nuit. Ce travail administratif est extrêmement important dans le sens où les gens ont besoin des reconnaissances et des documents pour avoir accès aux remboursements. Devant parfois les difficultés financières qu’ils ont, ça leur pose problème pour avoir accès aux médicaments", a expliqué Philippe Lutte, généraliste à Yvoir, interrogé par Alexandre Carette pour Bel RTL.

"Dans 15 ans, il n'y aura plus de généraliste du tout"

Cette aide est plus que nécessaire pour Michel Vermeylen, président des médecins généralistes au sein de l'Absym, l'association belge des syndicats médicaux.  "La tendance est à s’installer en groupe. La plupart des jeunes médecins veulent des solutions de ce type, mais il ne faut pas oublier que la plus grosse majorité des médecins travaillent en solo. Il faut absolument arriver à les aider à fonctionner comme il faut, sinon dans 15 ans il n’y aura plus de généraliste du tout, à part quelques jeunes qui travailleront en groupe", a-t-il indiqué.

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