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Une campagne pour un meilleur financement des écoles: voici pourquoi elles ne sont pas sur un même pied d'égalité

Les écoles de l’enseignement libre lancent une campagne sur les réseaux sociaux, à un mois des élections: 1 élève = 1 élève. Jusqu’à présent, un élève qui est scolarisé dans une école catholique reçoit deux fois moins de subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’un élève de l’enseignement officiel. Mais avec quelles conséquences concrètes?

Cette différence de financement représente donc 50% de subventions de fonctionnement en moins et cela a des répercussions concrètes dans les écoles. "Concrètement, ça signifie qu’on doit facturer aux parents la plupart des activités scolaires: déplacements, séjours à la mer ou à l’étranger", explique Paul Leblanc, directeur de l’Institut Saint-Boniface à Bruxelles. "Ça signifie qu’on doit facturer aussi certains manuels scolaires, lorsqu’il s’agit d’écrire dans ces manuels."

Ce directeur aimerait également pouvoir engager du personnel pour la maintenance du matériel informatique. Les écoles libres doivent organiser des marches parrainées, des tombolas, ou encore des fêtes pour trouver des fonds. "Je pense personnellement que nous avons un pouvoir subsidiant qui s’était engagé à donner une certaine somme à l’enseignement libre il y a maintenant 18 ans. On n’y est pas encore. Ce n’est pas une belle leçon à donner à des élèves de n’importe quel réseau que ce soit", ajoute Paul Leblanc.


Une campagne et une pétition en ligne

Le réseau de l’enseignement libre lance donc une campagne sur les réseaux sociaux, avec une vidéo, où deux élèves, Nathalie et David, expliquent les différences liées à l’inégalité de financement dans leur école. "Pour Nathalie, la Fédération Wallonie-Bruxelles verse 542 euros de subventions de fonctionnement à son école, qui appartient à l’enseignement catholique. Pour David, son école, qui est directement organisée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, perçoit 1.015 euros de dotation, soit presque le double", peut-on entendre dans la vidéo.

Une pétition est en ligne sur le site uneleve.be. "Il y a la possibilité à la fois de s’informer sur le sujet avec des vidéos, avec des fiches documentaires, mais aussi la possibilité de signer une pétition en ligne", détaille Etienne Michel, le directeur du Segec (secrétariat général de l’enseignement catholique). "Il y a également une petite sophistication, si on le souhaite: adresser un message à un élu que l’on connaît."

L’enseignement libre demande un financement additionnel de 66 millions d’euros par an ces 20 prochaines années.

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