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Une nouvelle arme contre le coronavirus à Liège: l'hôpital MontLégia avance son ouverture

A Liège, le nouvel hôpital du MontLégia avance sa date d'ouverture pour faire face au coronavirus. Le rassemblement en un seul lieu de trois cliniques était prévu à la fin du mois, il débute finalement vendredi prochain. Cela permettra d'augmenter la capacité d'accueil en soins intensifs.

Aux soins intensifs, 5% des personnes atteintes du coronavirus auront besoin d'un appareil d'assistance respiratoire de dernière génération. Cet appareil est l'un des plus convoités en ce moment en Europe. Il fait justement partie de l'équipement l'hôpital MontLégia à Liège.

"Les respirateurs d'ancienne génération font le job pour ce qui est d'assurer la survie mais on peut améliorer encore la qualité de la prise en charge avec des modes qui sont disponibles sur les machines modernes dont on dispose ici", explique Julien Guntz, médecin chef des soins intensifs du CHC Liège.

48 salles de soins intensifs entièrement isolées, c'est là que se situe un des facteurs clés de la prise en charge des patients: la gestion de la durée d'hospitalisation.

Pour la grippe, un malade occupe son lit durant trois jours. Pour le coronavirus, le patient reste durant trois semaines au minimum. C'est quasi dix fois plus longtemps. Cela signifie que dans quelques semaines tous les lits pourraient être occupés par des malades.

40% plus de lits réquisitionnables aux soins intensifs

"Très probablement oui. Ils seront occupés, quoiqu'il en soit. Soit par de l'activité normale et une partie de l'activité liée au COVID-19 avec une sectorisation bien entendu. Soit nous serons vraiment en pic pandémique et donc à ce moment-là, le service ici sera pour bonne partie dédié à la prise en charge des patients COVID", indique Philippe Olivier, directeur médical du CHC Liège.

En cas de situation grave, la capacité d'accueil aux soins intensifs peut être élargie à une centaine de lits. C'est 40% de plus que précédemment. Les salles de réveil et d'opérations seront réquisitionnées. "Ici on a la capacité d'absorber 38 malades supplémentaires. On peut aussi réquisitionner des salles d'opération supplémentaires, parce que par définition si on est en situation de crise, la chirurgie programmée et déprogrammée. Il ne reste que les situations chirurgicales urgentes", précise Julien Guntz, médecin chef des soins intensifs.

D'ici quelques semaines, un laboratoire verra le jour au MontLégia. Il pourra réaliser directement des analyses pour détecter les cas de coronavirus.

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