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Une restauratrice réagit en direct aux nouvelles mesures pour l'horeca: "On reste un petit peu sur notre faim"

Marie Halekin, patronne de restaurant à Liège, a suivi la conférence de presse en direct, en compagnie de Julien Modave. "On reste un petit peu sur notre faim, on manque encore cruellement d'informations", estime-t-elle, après avoir reçu les instructions de déconfinement pour le secteur Horeca. "On a obtenu certaines choses, je pense, par le fait d'avoir crié haut et fort qu'on avait besoin de soutien et de mesures assouplies, on entend parler de 10 personnes, mais demain je ne sais pas comment et dans quelles conditions je peux ouvrir".

Faut-il installer des plexiglas ? Marie l'ignore: "On a juste l'information qu'on doit tenir 1 mètre 50 entre les tables, mais quid pour les gens qui ne savent pas respecter la distance, on ne sait pas".

Concernant l'aide financière, notamment l'abaissement de la TVA jusqu'à 6% ou encore la poursuite des aides au secteur, Marie estime être dans le flou. "On en n'a pas beaucoup parlé non plus, on n'a pas d'information sur les aides de la région. C'est resté très silencieux à ce niveau-là. En dehors de ce qui sortait déjà un petit peu dans la presse en dehors du conseil, on a l'impression de ne pas être beaucoup plus avancés maintenant".

Nos membres sont soulagés

"D'après les première réactions qui nous parviennent, nos membres sont soulagés", explique de son côté Philippe Trine, président de la fédération horeca Bruxelles. Il relève plusieurs décisions positives qui accompagnent cette annonce. "Les cafés, surtout, sont rassurés de ne pas devoir procéder à un enregistrement obligatoire des clients. En effet, s'il est normal de donner son nom pour réserver une table au restaurant, le consommateur se voit mal devoir donner son identité juste pour aller prendre un café", pointe M. Trine. "Une collecte de données serait en l'état contraire au Règlement général sur la protection des données (RGPD) et ne pourrait être obligatoire. Le CNS n'a donc pas retenu cette mesure", a expliqué dans un communiqué le cabinet du ministre des Indépendants, Denis Ducarme.

La possibilité de rester ouvert jusqu'à 1h00 du matin est aussi saluée par le secteur, de même que l'autorisation pour les exploitants de laisser les jeux de type bingo accessibles à la clientèle, ou la possibilité pour les clients qui le souhaitent de sortir de l'établissement pour fumer une cigarette. "Il n'y aura pas de menu manipulable directement, mais plutôt un tableau pour tous ou une carte en version électronique", ajoute M. Trine. "Nous espérons que le public reprendra confiance dans le secteur de la restauration, en ce compris les personnes à risque", ajoute-t-il.

Réaction de l'UCM

Concernant la réouverture de l'horeca le 8 juin, l'UCM, l'Union des Classes Moyennes, estime que les règles imposées au secteur sont "gérables". "Manifestement, les autorités font confiance au sens des responsabilités des entrepreneurs. À juste titre puisqu'ils ont toujours respecté, ces dernières semaines, les instructions sanitaires, comme le démontre l'évolution des chiffres de l'épidémie", dit l'UCM.

Réaction des Brasseurs belges

Les brasseurs sont également satisfaits de la réouverture de l'horeca, un secteur qui leur permet de réaliser 42% de leur chiffre d'affaires. Bon nombre de petites brasseries ne livrent d'ailleurs qu'à l'horeca, souligne la directrice générale des Brasseurs belges, Nathalie Poissonnier. Mais la fédération reste prudente et espère aussi que le consommateur sera au rendez-vous.

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