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Vaccination en Wallonie et à Bruxelles: les procédures affinées, la localisation des centres précisée

Après avoir vacciné les résidents et les travailleurs des maisons de repos, le personnel hospitalier et le personnel de soins de première ligne, la Wallonie entamera, dans le courant du mois de mars, la vaccination des personnes de plus de 65 ans, des plus de 45 ans à risques et des travailleurs exerçant des fonctions essentielles.

Pour ce faire, 54 centres de vaccinations - dont l'emplacement précis devrait être connu dans une dizaine de jours - seront mis en place. Ils serviront également pour la phase suivante - celle de la vaccination du grand public - qui est prévue à partir des mois de mai et de juin et s'étalera durant tout l'été, a annoncé jeudi le ministre-président wallon, Elio Di Rupo.

Selon ce dernier, ce programme devrait permettre de vacciner 78% de la population wallonne. "Est-ce qu'il y aura des retards? On espère pas mais tout dépend de la disponibilité des vaccins", a-t-il toutefois indiqué. L'objectif premier, pour l'heure, c'est de boucler la vaccination des résidents de maisons de repos, ce qui devrait être fait à la fin de la semaine prochaine, puis des professionnels de la santé.

Une procédure affinée pour le reste de la population

"Ensuite, l'étape suivante, ce sera la vaccination de masse. Les gens seront convoqués dans des centres proches de leur domicile, accessible en transports en commun", a de son côté souligné la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale.

"Nous sommes partis sur neuf centres majeurs et sur 24 centres plus petits, en veillant à leur accessibilité et à une offre bien répartie sur le territoire. Vingt-et-un centres mobiles, avec notamment la possibilité d'utiliser une unité mobile de l'armée, sont également prévus" pour les publics les plus fragiles, a ajouté Yvon Englert, le délégué-général covid-19 pour la Wallonie.

"Chaque personne concernée recevra une invitation avec un lieu, une date et une heure de rendez-vous, liée à un numéro unique afin d'éviter que les gens soient convoqués plusieurs fois. Chacun aura la possibilité - en ligne sur une plateforme interfédérale ou par téléphone - de confirmer ou de décliner son rendez-vous puisque nous respectons le principe de la vaccination volontaire", a-t-il poursuivi.

"Nous avons besoin d'un système suffisamment robuste mais qui puisse en même temps s'adapter aux variations, que ce soit en cas d'accélération de la stratégie de vaccination ou de ralentissement", a encore expliqué Yvon Englert.

Et à Bruxelles ?

La Région bruxelloise ouvrira par phases dix centres de vaccination sur le territoire de la capitale d'ici le mois de mars. Ceux-ci offriront une capacité de 375.000 vaccins par mois à partir de mars pour atteindre l'objectif de vaccination d'au moins 70% la population bruxelloise, a annoncé jeudi le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron.

Ces dix centres seront répartis de façon stratégique sur le territoire pour atteindre un maximum de personnes. Suivant les courbes de fréquentation, un centre de vaccination pourra ouvrir ses portes ou être mis en pause temporairement pour augmenter ou diminuer ses capacités. Début février, quatre d'entre eux seront ouverts au Heysel (40.000 vaccinations/mois), à Pachéco (Centre de test-20.000 vaccinations/mois); à Forest-Albert (Centre test; 20.000 vaccinations par mois); et à Schaarbeek (Centre de test; idem). Début mars, les autres centres seront ouverts au Parlementarium (Ixelles); à l'Hôpital Militaire (Neder-Over-Heembeek); à Molenbeek; à Woluwe-St-Pierre; à Anderlecht; et dans le sud-est de Bruxelles (localisation en cours de finalisation).

Selon Alain Maron, les pouvoirs publics bruxellois auront besoin de 350 Equivalents Temps Plein dont 15 médecins et 75 infirmiers pour assurer leur fonctionnement. Il y aura un appel à volontaires. Les différents vaccins sont entreposés sur un lieu de stockage central pour Bruxelles (appelé 'hub') conformément aux exigences pharmaceutiques requises.

Le gestionnaire du stockage central (le hub) sera situé au centre de Pacheco, et assure la gestion des stocks et effectue les livraisons des vaccins aux centres de vaccination sur la base de commandes reçues de la part du médecin directeur et/ou du coordinateur opérationnel du centre. Un point de livraison précis est déterminé pour chaque centre de vaccination. Dès sa livraison au centre de vaccination, le vaccin sera conservé dans un réfrigérateur adapté.

Le ministre Maron a souligné que la stratégie de vaccination bruxelloise se basait sur les recommandations des groupes de travail fédéraux et inter-fédérés, du Conseil Supérieur de la Santé et de l'avis des experts médicaux et de terrain, mais aussi sur l'évolution de la situation épidémiologique et sur son impact pour répondre au mieux aux spécificités bruxelloises.

Plusieurs phases de vaccination ont été établies. Celle qui vise les maisons de repos est en cours depuis le 28 décembre. A Bruxelles, 10.000 personnes ont jusqu'à présent été vaccinées dans ce contexte. Le personnel commencera à y être vacciné lundi prochain, le 18 janvier, tout comme le personnel de soin des hôpitaux. Le personnel de soin des autres collectivités de soin, commencera à être vacciné début février. Idem pour le personnel de soin de première ligne (médecins généralistes, infirmiers à domicile, kinésithérapeutes, dentistes, etc.), pour lesquels les premiers centres de vaccination seront ouverts. En mars et tenant compte de l'acheminement des vaccins, ce sera au tour des personnes de + de 65 ans; des personnes entre 45 et 65 ans présentant des facteurs de comorbidité; des métiesr dits essentiels; et enfin, le reste de la population au-dessus de 18 ans, dans une deuxième phase.

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