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Depuis quinze ans, lorsqu'on achète un véhicule d'occasion, le document Car-Pass est obligatoire. Un document qui atteste du kilométrage réel qu'a déjà roulé le véhicule.
"On doit noter le kilométrage pour la facture", explique César Bottiglieri, garagiste. "J'ai mon logiciel. Quand je rentre les kilomètres, c'est directement envoyé à Car-Pass."
Le kilométrage des voitures sont relevés et envoyé à Car pass à plusieurs occasions : changement de pneus, un dépannage ou une visite chez le garagiste. Les anomalies sont donc facilement détectables.
"1578 cas de fraudes c'est vraiment marginal par rapport au nombre total de pass que nous avons émis", détaille Michel Peelman, administrateur délégué chez Car-Pass. "Nous en avons émis 840.000 donc on ça représente moins de 0,15%."
En moyenne, les relevés kilométriques frauduleux des véhicules belges étaient inférieurs de 52.000 kilomètres au kilométrage réel. Pour les véhicules étrangers, la fraude s'élevait en moyenne à quelque 75.000 km, souligne l'ASBL, qui recommande aux acheteurs de bien examiner le Car-pass d'un véhicule avant tout achat.
L'année dernière, la diminution des immatriculations de voitures neuves a causé une pénurie sur le marché de l'occasion et provoqué une augmentation des importations de véhicules en Belgique. Selon l'ASBL, 14% des Car-Pass ont été émis pour un véhicule importé.
Ce sont justement ces véhicules importés qui sont les plus fraudés. "Sur 10 voitures importées d'Allemagne, bien souvent on a vu que sept ou 8 avaient des problèmes", précise encore César Bottiglieri, le garagiste.
Au début des années 2000, le nombre de fraudes par an était de 100.000. Aujourd'hui, il est 63 fois moins élevé.
