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Vers un permis à points en Belgique? Une étude est en cours afin d'évaluer son efficacité

C'était l'un des projets de l'accord du nouveau gouvernement fédéral : le permis au point. Ce mardi, le ministre de la Mobilité a évoqué sa mise en place en Commission à la Chambre. Rien de concret n'a encore été décidé mais une étude sera menée sur la façon dont ce système fonctionne dans d'autres pays.

Lutter contre la récidive sur la route au moyen d'un permis à points, c'est l'un des objectifs du gouvernement fédéral. Le système existe déjà dans d'autres pays européens tels que la France et l'Allemagne. Pour le mettre en place en Belgique, l'Institut de sécurité routière va remettre à jour une analyse déjà réalisée il y a deux ans. "Dans certains pays, à plus long terme, les effets ont tendance à s'estomper. L'étude que nous allons mettre à jour vise vraiment à voir ce qui se passe dans les pays étrangers, quels sont les avantages mais aussi quels sont les inconvénients. Et voir s'il y a tout lieu de mettre le permis à points en vigueur en Belgique ou s'il faut plutôt opter pour un autre système", nous éclaire Benoît Godart, porte-parole de Vias.

On constate deux exemples répandus à travers ce système. Soit le nombre de points du conducteur diminue jusqu'à zéro, soit il augmente jusqu'à un plafond fixe après une infraction commise. Avec à la clé: la déchéance du permis de conduire. L'objectif est ici de sanctionner en particulier les récidivistes.

L'efficacité et le coût évalués

Reste encore à déterminer les modalités pratiques en Belgique car certains conducteurs sont pour l'instant encore assez réticents. "Je suis contre car ça risque de priver des personnes de conduire alors qu'elles n'ont fait que de petites fautes", estime un automobiliste interviewé. "Le système actuel me convient très bien, je suis responsable", ajoute un autre. 

Le ministre de la Mobilité souhaite augmenter le nombre de contrôles sur les routes avec un conducteur sur trois contrôlé chaque année. "Un permis à points sans une police de la route organisée pour vérifier qu'on respecte bien les règles et sans sanctions adaptées, cela a une utilité qui est limitée", assure Georges Gilkinet, ministre de la Mobilité. 

L'étude de ce système devrait commencer début 2021 et et devrait évaluer son efficacité et son coût en Belgique.

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