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Vers une rentrée en présentiel anticipée pour les 3e et 4e secondaires? "On va essayer de le faire, soit pour le 22 ou le 29 mars"

La ministre de l'Éducation en fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir, était l'invitée au micro de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL ce matin. L'occasion d'aborder les modalités de rentrée en présentiel, les réformes en cours mais aussi les conditions de passage des examens de fin d'année.

Vendredi dernier, le comité de concertation a pris la décision d'une rentrée 100% en présentiel fixée au 19 avril soit après les vacances de Pâques pour tous les élèves. Après bientôt 17 semaines de cours en hybridation (en ligne et en présentiel), les étudiants pourront enfin retrouver une école normale.

Caroline Désir, ministre de l'Éducation en fédération Wallonie-Bruxelles, se "réjouit" de ce retour. Mais, les 3e et 4e secondaires pourraient reprendre les cours avant la date fixée par le comité de concertation. Le but serait de faire rentrer progressivement certaines catégories d'élèves pour s'organiser au mieux et donc, "échelonner la rentrée".

"On va essayer de le faire. On va se concerter pour voir comment on peut organiser les modalités de ce retour. C'est important, ce sera peut être le 22 ou 29 mars mais cela dépendra des chiffres de contamination", précise la ministre de l'éducation. "On l'annoncera au moins 10 jours avant pour que les parents et enseignants puissent s'organiser au mieux". Si le 22 mars est retenu comme date de retour en classe pour les 3e et 4e secondaires, la ministre de l'éducation devra l'annoncer cette semaine. Elèves, parents et enseignants devraient donc être fixés au plus vite sur la date de retour. 

"On est inquiet par ce qu'il se passe sur le plan de la santé mentale de nos adolescents. On a des signaux d'alerte du monde médical, des pédopsychiatres, etc, et on ne peut pas les ignorer", continue-t-elle, en insistant sur le fait que chaque semaine de retour en cours en présentiel "est bonne à prendre"

"Cette situation est extrêmement difficile pour les jeunes. Les 3e et 4e secondaires par exemple ne sont pas encore tout à fait autonomes et c'est aussi difficile pour les enseignants." C'est principalement pour cette raison qu'un retour anticipé semble si important. Et le sujet est sur la table depuis quelques semaines déjà, laissant entrevoir un retour à la normale plus tôt que prévu. "On travaille avec mes collègues germanophones et les experts mandatés par le fédéral, on a des réunions qui sont prévues pour aborder ce sujet dans la semaine", détaille la ministre de l'éducation. 

Les épreuves certificatives auront bien lieu cette année mais "les élèves ne doivent pas être pénalisés"

La ministre de l’Éducation s’est aussi exprimée quant aux examens de fin d’années. "Les épreuves certificatives auront lieu pour tout niveau confondu". Elle rappelle aux enseignants de se concentrer uniquement sur les essentiels du programme qui sont nécessaires au bon apprentissage des élèves.

L’an dernier, des mesures exceptionnelles avaient été prises à cause de la pandémie actuelle du covid-19. La ministre de l'éducation se veut rassurante et précise que cette année, des mesures similaires seront mises en place, notamment concernant le redoublement par exemple, qui doit être une mesure rare. "Les élèves ne doivent pas être pénalisés", explique-t-elle. "Je précise aussi que le conseil de classe aura le dernier mot. Si un élève échoue à une épreuve externe certificative à cause de la crise parce que l'ensemble des matières n'ont pu être enseignées, le conseil de classe en prendra compte." 

Grandes réformes de l'enseignement: où en est-on? 

Avant la pandémie du coronavirus, le gouvernement avait prévu de grandes réformes pour améliorer l'enseignement, notamment avec le pacte d'excellence et la réécriture du décret inscription. Où en est-on aujourd'hui? "Nous sommes quasiment prêt avec l'avant projet de décret sur les inscriptions, il va passer très prochainement au gouvernement", rassure Caroline Désir sans pour autant donner de détails supplémentaires. 

"Et par rapport au pacte d'excellence, on a 1 chantier en cours de route mais on a du reporter certaines parties du pacte comme l'entrée en vigueur du tronc commun qui a été reporté d'un an", détaille-t-elle. "Mais on a aussi toutes une série de chantiers qui avancent relativement bien. On va essayer de rattraper le retard qu'on a pris à cause de la crise". 

L'école, un vecteur de propagation?

Certains enseignants redoutent une rentrée en présentiel et se disent même en première ligne. Caroline Désir "comprend leurs craintes". Mais elle insiste: "On a vraiment essayé d'accompagner tout ça de mesures barrières importantes : masque, aération, hygiène des locaux... On fait en sorte que l'école soit un lieu sûr mais malheureusement il existe toujours un risque." Pour elle, ce qui est important est surtout d'être "très efficace lorsqu'il y a une contamination".

De nouveaux dispositifs d'accompagnement des élèves seront bientôt mis en place

"On doit accompagner ce retour en présentiel", martèle Caroline Désir, en précisant que "19 millions d'euros supplémentaires ont été mis sur la table pour engager des éducateurs dans l'enseignement secondaire et des psychologues dans les centre psycho-médico-social (PMS)". 

"C'est vraiment important d'organiser ces temps de paroles. On sait que certains étudiants ne vont pas bien", insiste-t-elle. 

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