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Violences faites aux femmes en Belgique: qu'ont fait les autorités pour améliorer leurs droits?

Une centaine d'associations ont appelé à manifester ce dimanche après-midi contre les violences faites aux femmes. C'est la troisième manifestation du genre en trois ans. Elles exigent des autorités plus de moyens pour lutter efficacement contre ces violences. Qu'ont-fait les autorités ces dernières années pour améliorer les droits des femmes dans notre pays?

Un documentaire dénonçant le harcèlement de rue à Bruxelles, avait créé l'émoi au sein de la population. Dans la foulée, une loi contre le sexisme dans l'espace public avait été votée en 2014.

Une loi difficilement applicable

Mais cette loi est difficilement applicable: les victimes doivent réunir trop de preuves pour pouvoir porter plainte. En 5 ans, une seule condamnation a eu lieu alors que les femmes se disent constamment harcelée dans l’espace public. En effet, selon une étude datant de 2017, 98% des femmes disent avoir connu au moins un épisode de harcèlement sexiste dans l’espace public. 

Des progrès ont été observés dans l'accompagnement des femmes victimes de violences sexuelles. 3 centres spécialisés ont été récemment créés à Liège, Bruxelles et Gand: les victimes y rencontrent des psychologues, assistants sociaux, médecins et gynécologues ainsi que la police. Problème: ces centres sont trop peu nombreux et mal répartis géographiquement.

Au rayon bonnes nouvelles: des places ont été ajoutées dans les centres d'hébergement pour femmes victimes de violences conjugales, les associations d'aide sont désormais mieux financées,  et une ligne d'écoute gratuite a été mise en place.

Une ministre des droits des femmes au niveau fédéral?

Mais ce que les associations demandent depuis plusieurs années: c'est une ministre des droits des femmes, au plus haut niveau de pouvoir : le fédéral. Car jusqu'à présent seules les entités fédérées gèrent cette question.

La Fédération Wallonie-Bruxelles a été la première à avoir une ministre des droits des femmes: en la personne d'Isabelle Simonis, aujourd'hui bourgmestre de Flémalle. Bénédicte Linard a récemment repris le flambeau. A la region Wallone, la compétence revient à Christie Morreale (PS).

A Bruxelles, à Nawal Ben Hamou, mais via l'égalité des chances. Une compétences spécifique "droits des femmes" pourrait être créée lors de la prochaine législature, selon le cabinet de la ministre. Par ailleurs, une commission "droits des femmes" se tiendra au parlement bruxellois en lieu et place de l’actuel comité d’avis sur l’égalité des hommes et des femmes qui avait des compétences purement consultatives, explique la porte-parole de Nawal Ben Hamou.

Ces trois ministres ont décidé de travailler ensemble pour faire avancer les dossiers. Une initiative saluée par les associations de défense des droits des femmes.

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