Accueil Actu

Virginie élève seule ses deux enfants: "il y a des jours qui sont plus durs que d’autres"

A quelques jours de la fête des mères, nous avons décidé de mettre un coup de projecteur sur les familles mono-parentales. Elles sont 465.000 en Belgique. Une famille sur 4 est donc concernée. C'est ce que nous apprend notre enquête réalisée en partenariat avec le magazine "Femmes d'aujourd'hui" qui sortira demain. Elle nous apprend, aussi, que dans la plupart des cas, 83%, ce sont des mamans qui élèvent seules leurs enfants. Et qui ont souvent du mal à s'en sortir financièrement. Mélanie Renda et Benoît Demaret sont allés à la rencontre de l’une d’entre elles.

Pour manger ce soir, Virginie a acheté un plat préparé, rapide et bon marché, car en tant que mère célibataire, elle doit faire attention à la moindre dépense. "C’est faire le repas, penser à ce qu’il faut. Par exemple, le pain pour le lendemain pour leur dîner parce qu’ils n’ont pas le dîner chaud, c’est trop cher", explique la jeune femme.

La mère de famille gagne 1.600 euros net par mois pour faire vivre trois personnes. Avant, elle travaillait dans la vente mais depuis qu’elle élève seule ses enfants, Virginie est devenue puéricultrice. C’était la seule solution pour, pouvoir récupérer à temps sa fille Cassandre, à la garderie. "Des fois, ce n’est pas possible parce que voilà je suis seule et il faut que j’aille les chercher. Par exemple, il y a des jours où je termine à 18h s’il y a un parent qui est un petit peu en retard, eh bien ça pénalise mes enfants parce qu’il n’y a personnes pour aller les récupérer".


"Le papa est parti sans laisser de trace"

Pas de pension alimentaire, ni de garde alternée. Depuis sa séparation il y a deux ans, Virginie assume seule l’éducation d’Arthur et de Cassandre. Des craintes? Elle en a comme toutes les mamans. "Mon fils est parfois un petit peu difficile. Il n’a que 10 ans. Je me dis ‘est-ce que vers 15,16 ans je vais savoir encore le gérer ?’, parce que finalement il n’a pas d’échange avec son papa".

Et le père, où est-il? "Le papa est parti dans le sud de la France, sans laisser de trace, donc c’est vrai que pour les enfants parfois il y a des jours qui sont plus durs que d’autres", confie la maman.

En Belgique, près de 400.000 femmes sont des mamans solos. Chez Virginie, les journées se terminent par le même rituel, un moment de tendresse: "Je t’aime très très très fort", glisse la mère à sa petite fille.

À la une

Sélectionné pour vous