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Voici le profil type d'un hésitant, soit un Belge qui n'est pas encore certain de se faire vacciner

Selon une étude menée par trois universités auprès des Belges, plus de 20% des Belges hésitent à se faire vacciner. Quel est le profil de ces personnes et qu'est-ce qui peut les freiner à franchir le pas ?

Trois universités, partagées entre la Belgique et les Pays-Bas, ont récemment réalisé une étude sur la vaccination en Belgique. 2.000 Belges, de 18 à 80 ans, ont été interrogés. Il en ressort que 34% des Belges se feront certainement vacciner. 39% probablement, 18% probablement pas et 9% certainement pas. Ce qui signifie que plus de 20% de la population a des doutes.

Comment expliquer ces doutes ? "Il y a ce que l'on appelle les antivax", commente d'abord Muriel Moser, Directrice du laboratoire d'immunobiologie de l'Université Libre de Bruxelles. "Ce sont des personnes qui sont totalement contre les vaccins, pour différentes raisons. Ces personnes qui sont pures et dures contre le vaccin sont difficiles à convaincre. Mais les hésitants, ce sont eux qu'il faut informer", poursuit-elle.

Selon l'étude, la personne hésitante est en général une femme de moins de 54 ans, francophone, avec une éducation moyenne à faible et un emploi, mais qui n'a pas connu d'hospitalisation d'un proche ou qui n'est pas à risque. Quelles sont donc leurs hésitations ? "On peut hésiter pour trois raisons: un manque de commodité, un manque de confiance et une indifférence. Il faut réagir différemment selon le type d'hésitation", nous explique Muriel Moser.

Pour autant, alors qu'on estime qu'il faudrait vacciner 70% de la population pour avoir une immunité collective, sommes-nous face à un scénario impossible ? "Je ne pense pas que la vaccination va s'effondrer. Il y a une forme de doute qui est très partagé dans la population. Il faut peut-être se tranquilliser, il y a un travail de conviction à faire, qui va prendre du temps et c'est normal que les individus ne soient pas prêts à accepter tout type de produits quand il arrive", tempère Gaetan Thomas, Historien de la médecine et des sciences.

En revanche, les convaincus ont en moyenne plus de 45 ans, sont néerlandophones et ont connu un proche hospitalisé en raison du covid. Des avis très divergents pour des profils eux aussi très spécifiques. 

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