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Les pharmaciens de Belgique ont accès aux bases de données de vaccination, en insérant la carte d'identité ou pour une demande d'ordonnance. Ils peuvent alors savoir si le client a reçu une ou deux doses (ou aucune) de vaccin. L'objectif: entamer un dialogue.
"Ça nous permet de pouvoir poser des questions, de comprendre pourquoi la personne ne veut pas être vaccinée, si elle a peur, pourquoi elle ne veut pas faire la deuxième dose. Et peut-être de la rassurer, et au cas où de répondre aux questions qu'elle pourrait se poser", selon Isabelle Milis, pharmacienne.
Isabelle accède à cette base de données deux fois par jour, et cherche à informer sans contraindre. "Notre but est de rendre service. Chacun est libre de choisir".
Les médecins pas spécialement contents
Si elle favorable à cette aide, l'Association belge des syndicats médicaux (Absym) pointe un manque de protection des données. "Une des choses qui nous interpellent, c'est l'absence de droit au refus", précise Philippe Devos, son président. "Les données vont chez le pharmacien, qui sait si vous êtes vacciné ou pas: à aucun moment, il n'est possible pour le patient de refuser que ses données soient transmises. Et ça nous gêne".
La pharmacienne répond: "Nous sommes également tenus au secret professionnel, et il y a des chartes qui concernent les pharmaciens tout autant que les médecins".
87% des pharmaciens utilisent cette base de données pour participer à la campagne de sensibilisation à la vaccination, et la Belgique affiche de très bons chiffres. Ces pharmaciens ont mené 230.000 entretiens sur le sujet.