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Vous comptez le nombre de verres d’alcool que vous consommez avant de conduire? Ce calcul est sûrement mauvais

Près d'un Wallon sur deux (45%) compte le nombre de verres qu'il est autorisé à boire avant de prendre le volant, ressort-il d'une nouvelle étude de Vias, publiée jeudi. Si l'intention est bonne, l'institut belge de la sécurité routière prévient qu'il est "très dangereux d'estimer le nombre de verres que l'on peut boire avant d'atteindre la limite légale", car celui-ci ne sera pas le même d'un individu à l'autre. Beaucoup risquent dès lors d'être surpris lors d'un contrôle d'alcoolémie, prévient-il.

La majorité des Wallons (52%) estime que l'on peut boire deux verres avant de conduire. "Si je conduis, je bois un verre de vin à l’apéro et puis c’est tout, j’arrête et je bois de l’eau", "L’apéritif et disons un verre de vin en mangeant, une bière pour digérer", confient une femme et un homme au micro de RTLINFO.

Or, la quantité d'alcool pouvant être consommée avant d'atteindre la limite légale dépend de nombreux paramètres comme le poids de l'individu, le rythme auquel il boit, l'absorption préalable d'un repas, etc. Compter le nombre de verres peut s'avérer dès lors dangereux, souligne Vias.

"C’est clair que les gens ont une mauvaise information à ce niveau-là, confie Eric Paulus, chef de la corps de la police locale Aiseau-Presles-Châtelet-Farciennes, au micro de François Genette et Dominique Sokolowski pour le RTLINFO 13h. Il y a pas mal de mythes qui tournent par rapport à ça et parfois les gens disent qu’ils ont simplement consommé ce qu’ils peuvent boire."


"C'est stupide"

"Calculer par rapport à son poids en se disant : je suis un homme de 100kg, je peux boire deux fois plus qu’une femme de 50kg, c’est tout à fait stupide. Certains tests ont montré que des personnes plus minces métabolisaient l’alcool beaucoup plus rapidement que des personnes plus grosses."

Par ailleurs, 15% des Wallons et 11% des Bruxellois limitent leur consommation d'alcool avant de prendre le volant mais... ne tiennent pas compte du seuil légal. La loi est très claire, une personne ne peut conduire si elle possède plus de 0,21mg d’alcool par litre d'air alvéolaire expiré (le taux d'alcool dans l'air sortant des poumons). 


Les hôtes bienveillants

L'étude menée par Vias relève encore que les hôtes ont pris conscience de leur responsabilité lorsqu'ils reçoivent pour les fêtes. Ainsi plus de 9 sur 10 (93%) prennent des mesures pour éviter que leurs invités ne prennent le volant sous l'influence de l'alcool. En Wallonie, un hôte sur deux propose à ses convives de dormir sur place. Ils ne sont que 36% à Bruxelles, une proportion plus faible expliquée par une meilleure offre de transports en commun.

Vias note également que la période de décembre à février compte le nombre le moins élevé d'accidents impliquant un conducteur sous l'influence de l'alcool, prouvant ainsi l'efficacité des campagnes Bob. Le week-end du Nouvel An reste toutefois un point noir: 24% des accidents impliquent un chauffeur qui a trop bu. En nombre absolu, une quarantaine d'accidents dus à l'alcool se produisent lors du passage à la nouvelle année, contre une vingtaine à Noël.   

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