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Vous êtes nombreux à ne pas comprendre votre facture d'énergie: quelles solutions pour la simplifier?

20% de la population a du mal à payer sa facture d’énergie, et 40% ne la comprend pas. La FEBEG demande qu'un processus soit entamé en vue de fondamentalement la simplifier, affirme la fédération des entreprises énergétiques et gazières mercredi dans un communiqué. Pour Christine Mahy, Secrétaire générale Réseau Wallon de la lutte contre la pauvreté, la facture papier doit rester. Elle s'est exprimée sur les ondes de Bel RTL.

La Fondation Roi Baudouin a formulé plus tôt 15 recommandations dans ce sens afin de lutter contre la précarité énergétique. "La surabondance d'information dans la facture apporte de la confusion et ne facilite pas la tâche du client. Un équilibre doit être établi entre la lisibilité de la facture et l'utilité de certaines informations pour le consommateur. Tant le consommateur que les fournisseurs ont intérêt à une facture lisible et compréhensible qui permet un paiement correct et dans les temps", affirme Marc Van den Bosch, directeur général de la FEBEG.

La FEBEG propose de ramener la facture à son essence : les données du client, les éléments principaux résumés et les montants associés. Son ambition est de tendre vers une facture limitée à une page A4. Si le client souhaite davantage de détails, ceux-ci seraient consultables via la zone client digitale du fournisseur, ou seraient transmis sur demande du client. Pour les clients en situation de précarité énergétique ou en accompagnement budgétaire, ces détails pourraient également être transmis à des tiers, par exemple des services sociaux tels les CPAS, suggère la FEBEG.


"La facture papier doit rester"

Un Belge sur cinq doit soit consacrer une part trop importante de son budget aux frais d'énergie, soit réduire drastiquement sa consommation pour pouvoir payer ses factures, selon la fondation. Le réseau de lutte contre la pauvreté demande lui aussi une harmonisation des factures, mais aussi le maintien de la facture papier.

"Si la facture électronique convient à toute une partie de la population, la facture papier doit rester absolument existante pour ceux pour qui la fracture numérique en termes d'usage est une réalité, pour ceux pour qui la réalité budgétaire ne permet pas d'avoir une connexion en permanence et pour ceux pour qui c'est trop difficile cet accès-là aux documents. Je ne pense pas du tout uniquement aux personnes dans des conditions de pauvreté. Je pense aussi à des personnes plus âgées. C'est encore le consommateur qui paie. C'est normal que le consommateur puisse être mis dans des conditions de compréhension maximale", a expliqué Christine Mahy, Secrétaire générale Réseau Wallon de la lutte contre la pauvreté, à Philippe Jacquemotte sur les ondes de Bel RTL.

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